Il y a six mois (presque) jour pour jour, on recevait la nouvelle année avec une côte de boeuf au feu de bois dans une grotte près de Calamès, dans les Pyrénées ariégeoises. On profitait aussi de quelques après-midis ensoleillés pour escalader un peu (si vous les avez ratés, les posts sont ici et ici). Le temps passe si vite... Avant-hier, sur la route de Bruxelles, une dizaine de kilomètres avant la frontière, on décide de jeter un coup d'oeil à un site d'escalade minuscule et perdu à côté d'Hirson, déniché grâce au précieux outil de Climbing away: les 20 sites autour de chez toi, que l'on remercie chaleureusement au passage. On est maintenant le premier juillet: l'été est au rendez-vous tout comme l'hiver l'était, à Calamès, ce premier janvier. C'est aussi - quelle coïncidence! - la sainte Éléonore, patronne adoptive de Wallis, à qui l'on dédiera donc cette journée pleine de bonnes surprises. On sort de Hirson direction nord, on roule en rase campagne vers la frontière, on se perd et grâce à ça, on tombe sur un plan d'eau très charmant; on continue un moment, on tourne à droite, on tourne à gauche, on fait demi-tour et finalement, en arrivant au bout de la piste boueuse au milieu des vertes prairies, on trouve ça:
ce petit coin de verdure, c'est le site du Pas Bayard, à côté d'Hirson. |
Une vieille carrière abandonnée dans un bois de ce qui semble être du hêtre, un parking plat et ombragé, littéralement au pied de la vingtaine de voies courtes mais intéressantes (de V à 7a) et tout le calme dont on peut rêver pour passer une soirée et une nuit. On ramasse du bois et regroupe quelques cailloux, on met la douche solaire à chauffer et on grimpe jusqu'à ce que le soleil nous tire sa révérence. Wallis se fait une amie, on fait du feu, on se douche et quand l'heure arrive, on sort nos tranches de basse-côte de Montbéliarde, la salade, la moutarde et les écailles de sel de Mallorca offertes par U. et L. lors de notre passage à Barcelone début mai. "On est pas bien, là...?" aurait dit l'autre s'il avait été là.
quelque part entre Hirson et la Belgique: le plan d'eau et la nouvelle amie de Wallis. |
depuis le TRANSITion! Wallis en vestale, la viande et le barbeuc', le site, le feu à la nuit tombée, puis le lendemain matin. |
Le lendemain matin, alors qu'on est en pleine vaisselle du petit déj', deux minibus débarquent, qui plantent là un troupeau de djeun's à casquette et casques audio XXL, d'adolescentes un peu too much en collants zèbre et vestes Adidas dorées, flanqués de l'indispensable moniteur dynamique au look de légionnaire et à l'accent du cru. Ça clope dur, ça vanne à mort et on est apparemment l'attraction du jour puisqu'avant d'avoir eu le temps de ranger les tasses et le tabouret, il y en a déjà trois appuyés sur le capot en train d'en griller une et deux qui inspectent la porte latérale des fois qu'un truc viendrait à tomber tout seul! Bref, on jette tout à l'arrière, on se brosse les dents pendant qu'il commence son speech: "Alors bon, on est pô lô pour s'amuser, on est lô pour escalader, et l'escalade c'est dangereux! Kevin, tu t'tais et tu viens lô, j'va leur montrer sur tô". Du coup, on en profite pour filer en catimini vers la Belgique (et vers d'autres aventures)...
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