not' cabane au Canada: mi-finigue, mi-raisin |
Résumé de l'épisode précédent:
"Finalement, au bout d'un moment,
Soudain, il fit nuit.
Soudain, il fit nuit.
Nous rangeâmes chaque chose
À sa place; nous lavâmes bien
Les mains
Et promîmes de revenir bien vite
Pour la suite.
Puis nous rentrâmes chez nous
Par la route qui serpente
À travers un Lauragais
Tout Transi
De bise nocturne."
À sa place; nous lavâmes bien
Les mains
Et promîmes de revenir bien vite
Pour la suite.
Puis nous rentrâmes chez nous
Par la route qui serpente
À travers un Lauragais
Tout Transi
De bise nocturne."
Pis oui, c'est çô, lô: la vie suivit son cours sans histoires, métro-boulot-dodo, à chaque jour suffit sa peine, et roule le train-train à son pé-père Nouel, comme on dit. Puis il arriva avec ses rennes et son traîneau porté par le vent (à propos de celui-ci et des voeux que l'on jette souvent à la cantonade sur son passage, vous trouverez une version personnelle de carte de voeux de non-oël 100% faite à la main dans le plus pur style Un(t)raveling en suivant ce lien exclusif vers du contenu gratuit rédigé avec amour, garanti sans spams et non sponsorisé par un groupe multinational payant ses non-taxes dans les paradis fiscaux!), accompagné de quelques formalités administratives de saison, puis de quelques jours de vacances bien méritées. Nous pûmes donc (enfin) retourner à notre désormais chère canade au Cabana, qui en avait d'ailleurs bien besoin... Sans plus de cérémonies, voici la suite palpitante ET la trépidante fin du projet MCC:
étape 7: not'bon maît' mettant la main à la pâte ; la bâche étanche (bientôt plus) ; le bardage du toit en cours. |
La septième étape: not'bon maît', le pharaon-patriarche débonnaire, avait décidé qu'il n'y aurait ni tôle ondulée, ni bac acier, ni toile bitumée: ce serait toiture en bois de palette et bâche plastique étanche posée par en-dessous, entre le bardage et la volige. Nous tentâmes bien d'avancer des arguments raisonnables - que si la bâche sous le bardage cloué/vissé signifierait une voie d'eau sous chaque vis de chaque latte, que si ça allait peser beaucoup, que si le plastique allait se voir dessous et que ça ne serait pas du meilleur effet, que si tout ces beaux efforts d'assemblages rustiques pour finir avec un toit qui goutterait à la première pluie... quel bâchis! En vain! On voulait mieux que ça pour notre chère charpente qui le valait bien et pour elle on lutta bec et ongles. Mais à un moment donné, le travailleur baisse les bras et c'est bien le client qu'est roi. Sire si vous n'étiez pas le roi, chantait Yves Montand en son temps - et pas le mien. Ou si, aussi, puisque j'eus le privilège de l'écouter, enfant (et en heures!). L'on mit donc la bâche comme il voulait, puis on la couvrit en clouant/vissant le bardage de palette par-dessus. Le temps de doubler le bardage à la face inférieure des débords de toit (histoire de cacher la bâche, au moins de/à l'extérieur) et de fignoler les rebords avec une plinthe et ce fut l'heure d'aller manger: pas à dire, on n'avait jamais été aussi bien traités en helpx que sur ce chantier-ci! On abandonna tout en plan, se lava les mains et se mit à table. En revanche, le café à peine avalé, on y retournait.
étape 7 bis: le bardage du toit (presque fini) ; le toit vu du ciel (en vue subjective "je suis la pluie") ; le toit vu de dessous: bâche comprise... |
La huitième étape: ça fait, nous pûmes nous consacrer corps et biens au défi suivant: le portillon. Nous avions choisi, dans un louable effort de prévision et de gestion des stocks, une jolie palette pour faire office de porte. Et not' bon maît' avait acheté chez Brico une belle paire de gonds qui serait tout à la fois l'orgueil et le joyau de not' Cabanada Dry (ou Wet, vue la décision-pomme de la discorde quant à l'étanchéité du toit...). Restait à amener la palette au format de l'ouverture, puis à en rigidifier un peu le châssis sans trop l'alourdir (ni trop l'enlaidir). Nous nous mîmes (mars eau: c'est d'actualité avec cette sècheresse et ça mettra un peu d'ambiance musicale dans ce post et un joli morceau de divertissement culturel et néanmoins télévisuel!) au boulot sans plus tarder et gnic gnic gnic! et pan pan pan! trois coups de scie, quatre coups de marteau et cinq clous plus tard, on avait un portillon avec son fenestrou délicieusement rustique, prêt à être installé.
étape 8: habillage de palette en bonne et due forme... de portillon façon buccolique: "bin, y manquerait juste qu'un faux-puits en pneus!" |
Et la dixième étape: las, nous installâmes néanmoins trois solides montants verticaux, fixés (chevilles et vis) au mur de briques de la cabane, en regard (et donc sous chacune) des trois fermettes, afin de pouvoir facilement y clouer quelques planches à crochets et autres supports où suspendre tous les outils et accessoires de jardinage. Nous nous disposions à monter tout ça vite fait bien fait, en récupérant les morceaux qui traînaient de-ci de-là, quand il arriva dans son char d'or et dans un fracas de buccins qui sonnaient la fanfare: "On verra ça plus tard, rugit le pharaon, je vais de toute façons passer tout ça au vernis ou à la lasure. Donc à partir d'ici, je reprends la main, les rênes et je continue. Merci d'être venus. Beaucoup. Vraiment. Maintenant, vous pouvez ranger vos affaires et passer un coup de balai, c'est très gentil à vous d'avoir filé ce coup de main, merci! Là, je peux me débrouiller, voilà! Allez, hop! Je ne vous retiens pas, allez voir en Terre Promise si j'y suis". Nous livrâmes donc le chantier, fîmes nos sacs et puis, on repartîmes, non sans avoir fait des bises aux uns et aux autres et avoir engullipé un délicieux repas de non-oël, où on fûmes ni treize à table ni quarante tribus, mais où l'eau se changea en vin à plusieurs reprises, le porc au caramel coula à flot et le dessert tira... misu. Désolé!
En moins de temps qu'il n'en phallut (ah non! ça va pas recommencer!) pour le dire, on fûmes en fuite dans le désert vallonné des confins de la Haute-Garonne et de l'Ariège. On avions de la manne plein le coffre de la voiture et finîmes par nous demander si tout ça avait bien eu lieu; sensation étrange parfois ressentie lorsqu'on s'éveille juste après un rêve... Heureusement qu'il nous restait ces quelques photos, pour se convaincre que l'on n'était pas devenus complètement fous, qu'on n'avait pas tout inventé; conversation type d'une situation de ce genre:
" - Construit un appentis pour la cabane?? Mais enfin, de quoi parlez-vous, les jeunes? Vous venez de passer les huit derniers jours enfermés dans une chambre d'hôtel en face de la gare à Périgueux, à apprendre par coeur toutes les paroles de toutes les chansons des Beatles, en vous nourrissant exclusivement de pizzas Domino et sans sortir une seule fois, même que la réceptionniste a appelé la Police...
- Ah bon? Vraiment? C'est bizarre, on aurait pourtant juré que..."
Tiens, à ce sujet et à ceux qui auront eu le courage, ou l'obstination, d'arriver jusqu'ici: on sommes fiers de présenter-leur deux magnifiques cadeaux de non-oël qu'on se sommes faits, qui viennent enrichir la petite bibliothèque à roulettes Un(t)raveling, et qui viennent à point - aussi - pour résumer ou donner un semblant de sens à tout ce dont on venons de parler en désordre et sans grande préoccupation pour la cohérence ou la chrono-logique:
étape 11: lectures vivement conseillées, sources d'inspiration et sans foiritures, le portillon portillant, le loquet loquetant, le cabanon cabannant et le ciel gris... zonant! |
Chacun des deux est, dans son genre et pour le(s) sujet(s) qu'il traite, remarquable: richement illustré, fascinant et tout à fait à même de faire passer un moment agréable, instructif et transformateur à quiconque se penchera dessus... Voilà. On, on dit ça, on dit rien. Joyeux non-oël à tou(te)s!
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* Au fait: c'est bien joli tout ça, mais y'avait-il seulement une astérisque de renvoi dans ce post? Ou s'agit-il d'un artifice vil pour vous faire perdre un peu plus de temps aujourd'hui? Allez comprendre, allez savoir...