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Jour 3: escalade à Forti di Civezzano (couennes) et... entrée en matière
Comptant sur un jamais deux sans trois météorologique, on avait repéré un beau secteur de couennes près de T., au lieu-dit La V. Parking au pied des voies, orientation sud, au bord d'un ruisseau etc. En un mot: idéa-yllique. Arrivés là la nuit tombée, assez fatigués après une longue journée de ferratas (voir le régime Dolo-mythique #2), on a un peu déchanté. La banlieue La V. aurait mérité de s'appeler La Zone: voitures brûlées, blocs d'immeubles murés, parkings jonchés de bouteilles cassées et de traces de pneus, locaux qui nous regardent de travers et qui jouent des phares sur notre passage. Parmi les infos du topo trouvé sur internet, on a relu ce conseil en apparence anodin: ne rien laisser en vue dans les voitures, vols fréquents. Ça a suffi à nous redonner des forces pour conduire une demi-heure de plus, sortir de T. et se planter en pleine montagne pour dormir à l'entrée d'un village dont on ne pourrait pas donner fut-ce l'initiale.
Tout près de là, on a donc changé notre fusil d'épaule pour aller transpirer un peu et tirer d'un sommeil millénaire le petit secteur de Forti de Civezzano. En descendant dans un vallon boisé par un sentier presque disparu, on a eu la sensation d'être les explorateurs qui re-découvrirent les temples d'Angkor. Sur des parois couvertes de mousse et de lierre, ruisselant d'humidité, on a cherché quelques parabolts inox et des peintures rupestres indiquant sans équivoque le départ de voies oubliées: C'È CHI DICE NO o LADRI DI SPIT BASTARDI. En fait, comme souvent, on exagère un peu: les secteurs principaux étaient encore équipés de frais et le pied de falaise confortable. Très belle petite barre calcaire style Gelida, verticale et déversante, avec de belles fissures et des pas de bloc sur gros bacs, mais un caillou à peine touché: même les plus petites prises tiennent super bien. Un régal. Les avant-bras ont chauffé assez vite, le soleil cognait malgré les arbres et on a tiré notre révérence après 5 voies courtes mais explosives. Juste assez pour avoir envie d'une douche au grand air… |
Día 3: escalada deportiva en Forti di Civezzano y entrada en materia
Confiando en que no hay nunca dos sin tres, para el tiempo también, habíamos encontrado un bonito sector de deportiva cerca de T., en la localidad de La V. Parking a pie de vía, orientación sur, al borde de un arroyo, etc. En una palabra: idea-dílico. Llegamos allí, bien entrada la noche, después de un largo día de ferratas (ver dieta Dolo-mítica #2) y fue una estrepitosa decepción. Los arrabales de La V. deberían llamarse La M: coches incendiados, bloques de pisos clausurados, parkings alfombrados de botellas rotas y derrapadas de coches robados, fauna local que nos mira de reojo y hace señales de luces a nuestro paso. Releyendo la reseña encontrada por internet, nos paramos en un detalle aparentemente anodino: no dejéis nada a la vista en los coches, los robos son frecuentes. Esto fue suficiente para darnos ánimos y conducir media hora más, salir de T. y parar en plena montaña, a la entrada de un pueblo de cuyo nombre no podríamos dar ni la inicial.
Bien cerca de allí, cambiamos de chaqueta para ir a sudar un poco y despertar de su letargo el pequeño sector de Forti de Civezzano. Bajando por el sendero casi desaparecido de una boscosa cañada, nos sentimos como exploradores re-descubriendo los templos de Angkor. Sobre las paredes cubiertas de musgo y yedra, que chorreaban de humedad, buscamos algunos parabolts y pinturas rupestres que nos indicaron inequívocamente la salida de estas vías olvidadas: C'È CHI DICE NO o LADRI DI SPIT BASTARDI. De hecho, como suele pasar, estamos exagerando un poco: los sectores principales habían sido equipados recientemente y el pie de vía era bastante cómodo. Una pequeña linda pared de caliza al estilo Gelida, vertical y desplomada con sensuales fisuras y pasos de bloque sobre grandes salientes, pero una roca apenas escalada: incluso las presas más pequeñas aguantaban super-bien. Un caramelo. Los antebrazos calentaron bastante rápido, el sol nos sacudía bien a pesar de los árboles así que hicimos una reverencia después de 5 vías cortas pero bastante explosivas. Lo justo para tener ganas de una ducha al fresco…
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Dans l'après-midi, on a roulé vers les Dolomites et avant d'entrer dans le vif du sujet, on a fait une pause à Z. pour y visiter le magasin d'usine et l'outlet du magasin d'usine de LaSportiva, fleuron de l'industrie locale et orgueil de la vallée. "Made in Val di Fiemme dal 1928" est la devise du coin. Les chaussures d'approche de Wallis, achetées pour l'occasion (pas qu'on soit des consommateurs forcenés, mais il lui en fallait absolument depuis longtemps déjà), sont fabriquées en… Chine! et la principale préoccupation de la marque semble être le choix des couleurs de sa prochaine collection. Je ne sais plus qui écrivait que le marketing d'un produit coûte actuellement environ 10 fois plus cher que le produit lui-même, mais ici, à Z. on est sûrs que c'est vrai!
Heureusement la journée s'est achevée pas loin de M. à l'entrée des grandes Dolomites, entourés de sommets exubérants et de panneaux "UNESCO World Heritage". Ici aussi, le marketing fait rage et les sentiers battus sont difficiles à éviter. Tout est méthodiquement organisé pour que le randonneur/campeur/visiteur/alpiniste consomme, paye et raque… Mais bon, qu'est ce qu'on pouvait attendre d'un endroit aussi (dolo)mythique? Et ce n'est qu'un début. Règle nº3: "veiller à ne pas prendre la lanterne du bon Dieu pour la vessie d'un canard sauvage".
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A lo largo de la tarde, circulamos hacia las Dolomitas y antes de meter las manos en la masa, hicimos una pausa en Z. para visitar la tienda de fábrica de LaSportiva, la flor y nata de la industria local y el orgullo del valle. "Made in Val di Fiemme dal 1928" es el lema del lugar. Las botas de aproximación de Wallis, compradas para la ocasión se fabrican en...China! (no es que seamos consumidores empedernidos, pero Wallis necesitaba unas botas para andar ya). La principal preocupación de la marca parece ser la elección de los colores de su próxima colección. Ya no me acuerdo de quien era que escribía que el marketing de un producto cuesta hoy en día alrededor de 10 veces lo que el producto en sí, pues aquí, en Z. estamos absolutamente convencidos de que es así!
Por suerte el día concluyó no muy lejos de allí, en M., a la entrada de las grandes Dolomitas, rodeados de cimas exuberantes y de carteles de "Patrimonio Mundial de la UNESCO". Aquí también, el marketing hace estragos y los caminos trillados son difíciles de evitar. Todo está metódicamente organizado para que el excursionista/acampante/visitante/alpinista consuma, pague y apechugue…Bueno, qué nos esperábamos de tan (dolo)mítico lugar? Y esto no es más que el comienzo. Regla nº3: "tener cuidado de que no les vendan gatos por churras o liebres por merinas".
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