... une rencontre camarguaise et une contribution de G. à ces colonnes!
Mercredi 8: temps lumineux au départ de Bélaséra, mais en roulant vers l'Est, nuages de plus en plus menaçants contre lesquels le soleil se bat aussi bravement et vainement que G. contre l'assoupissement qui l'assaille jusqu'à la gare de péage de M. où elle reprend le co-pilotage avec le sérieux et l'efficacité habituels.
Levant émincé sur son lit de cresson et cheval blanc en sauce camarguaise.
|
Nid propret camarguais, faïence et ferronnerie d'art. |
Une dizaine de kilomètres plus loin, grâce au ballon
accroché au portail et à la clé cachée sous le pot de fleurs, c’est
l’installation dans un charmant petit nid propret: bois lasuré et pierres
apparentes, dallage, jonc de mer et linge de maison dans une harmonie de blanc,
taupe et ocre, couronnes de bienvenue, cages à oiseaux en fil de fer, poules et
lapins en céramique, bouquets séchés et… encore des moustiques! Petite sieste
avant l’arrivée de W&F, en furgo et en fanfare. Puis goûter, bavardages et promenade dans et autour du village.
Jeudi 9: beau temps et grand vent, autant aux Stes-M.-de-la-M.: belle cathédrale fortifiée, lumineuse à l’extérieur et sombre dedans, entourée de sa nuée de vendeuses de médailles miraculeuses, et de tous les attraits d’une station balnéaire ordinaire (cafés, restos, boutiques de fringues et de seaux en plastique…), que pendant la traversée de la Camargue sur une piste empierrée, malaisée, nid-de-poulée et longeant des lambeaux de Vaccarès où des flamands roses en ligne sur un pied posent pour la photo tandis que de rares taureaux, moins nombreux que les panneaux mettant en garde contre leur présence, partagent la lande poussiéreuse avec quelques chevaux d'un blanc sale. Pas la moindre maison de Gardian en vue, pas un champ, ni même un seul pied de saladelle… Vous avez dit Camargue?
Brochette de flamands façon Vaccarès et son panaché d'ex-voto, sucré-salé de nuages et algues. |
Casse-croûte de plein vent à
la terrasse d’une auberge fermée au bord du Vaccarès, puis P. St-L.:
grand vent, mer démontée, kite-surfers, embruns iodés et exfoliation naturelle au
sable! Les maillots et serviettes emportés en passagers clandestins par
une G. toujours aussi « adolescente » (sic.) et rêveuse
restent dans le sac!
Vendredi 10: toujours du beau temps alors que tempête et inondations sévissent dans le Gard et l’Hérault. Les B. de P.: voitures, cars, touristes, échoppes « aux saveurs/ couleurs/ senteurs… de Provence », beauté des murs en pierre et de la vue sur les Alpilles, mais à mille lieux du souvenir flou de G. d’un lieu rocailleux et désertique.
Bouquets d'arbustes méditerranéens à la mode des Baux, leur vitrail Renaissance à la grand-rue. |
St R. de P.: agréables allées de platanes, vieilles rues et belles maisons aux ferronneries intéressantes, mais toujours les boutiques-à-touristes « provençales » et étonnamment, quelques difficultés à se faire servir à manger à 13h30. Au détour d’une rue, une caverne d’Ali Baba retient longuement l’attention – et suscite l’émerveillement de – F. Puis visite d'A. enfin, sur le chemin du retour : après avoir longé un Rhône tumultueux et boueux, surprise lumineuse des arcades dorées des arènes surgissant sur le ciel bleu en haut d’une ruelle en pente. L’amphithéâtre bien protégé de ses hautes grilles (et accessoirement d’un sas d’entrée!) et la longue allée des Alyscamps: ombragée, apaisante (et accessoirement payante!). Les vers sont sur les lèvres, mais plus l’auteur : il faudra attendre l’internet pour retrouver Paul Jean Toulet le Palois (dont on peut voir le buste au Parc Beaumont de Pau) et l’intégralité du poème. Souper revigorant et mérité, autour d’une marmite de moules à la catalane façon W&F*.
Gratin de vieilles pierres à l'arlésienne, sa salade gallo-romaine et sa fondue d'alyscamps. |
Samedi 11: malgré une matinée maussade, départ courageux mais tardif vers Le G. du R. :
grand soleil, pas de vent mais hélas ! pas de maillots cette fois…Délicieux
casse-croute sur les roches plates d’une digue, entourés de mouettes et
goélands, puis départ précipité pour A. M. en raison d’une virulente
attaque de moustiques. Touffeur moite sur le bourg médiéval fortifié, fête foraine, décibels,
odeurs, grouillements humains, difficultés (encore !) à se faire servir un
petit café. Retour au gite, au calme, aux activités de chacun, réconfortantes
tagliatelles à l’émincé de poireaux accompagné d’un petit rouge des sables
local.
Dimanche 12: ciel menaçant et gros nuages noirs, mais retour sans encombre à Bélaséra et reprise des activités normales. Poursuite de la course contre la pluie, effrénée et désespérée, pour Wallis et Futuna...
Dimanche 12: ciel menaçant et gros nuages noirs, mais retour sans encombre à Bélaséra et reprise des activités normales. Poursuite de la course contre la pluie, effrénée et désespérée, pour Wallis et Futuna...
Impasse de lapin chasseur, croquants de vieille brocante et son coulis de plus de 40 ans de complicité. |
* et à la demande générale, la recette des Moules façon W&F:
Pendant ce temps, laver (brosser et arracher le byssus) les moules en écartant toutes celles qui sont cassées, ouvertes ou qui ont l'air vides (légères). C'est long et pénible, et sans cette étape, nous on mangerait des moules 3 fois par semaine...
Couvrir le fond bien doré de vin blanc, peut-être pas toute la bouteille mais pas loin (le reste se boit au goulot pendant la cuisson des moules, de préférence avec une grimace de dégoût). Quand l'alcool s'est évaporé (au bout de quelques minutes), on peut jeter le fromage "bleu" en petits morceaux et les moules puis laisser couvert un petit quart d'heure. On soulèvera le couvercle de temps en temps entre 2 lampées de vin blanc pour vérifier que les moules s'ouvrent et que l'odeur est envoûtante.
pour 4 personnes, on se procurera:
- 2,5 kg (généreux) de moules (on compte 500-600 g par tête et on arrondit),
- 2 beaux oignons, 1 carotte, 1 branche de céleri,
- 1 bouteille (ou brique) de vin blanc de cuisine,
- 100 à 120 g de bleu d'auvergne, de fourme ou de roquefort,
- 2 gousses d'ail, 1 feuille de laurier, sel, poivre et un doigt de crème fraîche liquide.
Mettre au fond d'une grande cocotte du beurre ou de l'huile d'olive (ça c'est culturel, ça se discute pas...) et éventuellement un talon de jambon coupé en dés, voire du chorizo. Y faire dorer l'ail et la feuille de laurier, puis ajouter l'oignon coupé en fine rondelles et laissé quelques minutes au sel. Ajouter ensuite la carotte et le céleri émincés et laisser mijoter sans couvrir.
Wallis & Futuna après avoir préparé et mangé leurs fameuses moules (ça se passe de commentaires...) |
Pendant ce temps, laver (brosser et arracher le byssus) les moules en écartant toutes celles qui sont cassées, ouvertes ou qui ont l'air vides (légères). C'est long et pénible, et sans cette étape, nous on mangerait des moules 3 fois par semaine...
Couvrir le fond bien doré de vin blanc, peut-être pas toute la bouteille mais pas loin (le reste se boit au goulot pendant la cuisson des moules, de préférence avec une grimace de dégoût). Quand l'alcool s'est évaporé (au bout de quelques minutes), on peut jeter le fromage "bleu" en petits morceaux et les moules puis laisser couvert un petit quart d'heure. On soulèvera le couvercle de temps en temps entre 2 lampées de vin blanc pour vérifier que les moules s'ouvrent et que l'odeur est envoûtante.
Couper le feu, verser le doigt de crème et bien remuer, puis servir accompagné d'un gros vin rouge, de bon pain et/ou de riz blanc. Voilà!
No comments :
Post a Comment