Sunday, December 29, 2013

bercés de Cévennes illusions...

(este articulo está traducido al castellano allí abajo de todo!)

Début d'année, l'heure de prendre les bonnes résolutions et les bonnes habitudes: voici donc un premier post en français! faut se rendre à l'évidence, mon intention initiale de poster TOUS les contenus en 2 langues vole loin au-dessus de ma force de volonté... On ne le fera pas. On va essayer, plutôt, de les écrire moit' moit', suivant l'humeur ou le côté de la frontière duquel on se trouve. Bon, passons.

Après notre départ de Riglos (previously on Un(t)raveling...) et ce dimanche ensoleillé mais glacé au château de Loarre - quand le soleil se lève derrière les vitres gelées de la furgo et qu'on découvre émerveillé que le givre sur le pare-brise n'est pas seulement dehors mais aussi dedans, et que sortir du lit semble être la décision à la fois la plus absurde et la plus néfaste de toutes celles susceptibles de germer dans un esprit encore embrumé de sommeil -, on est retournés quelques jours à Selgua, chez M..

de la fenêtre, le château de Loarre dans la lumière du matin.
Le prétexte c'est qu'on avait oublié 2-3 bricoles là-bas; la vérité, c'est qu'on avait envie de passer un peu plus de temps avec lui. On a enfin pris le temps de recycler notre vieille corde à simple, qu'on traînait fatigués (comme d'autres leur misère hautaine, la première personne à nous faire parvenir le nom du poète et son adresse postale recevra une carte exclusive à son domicile) depuis début novembre, bien qu'elle ne nous servit plus. 

2 manches à balai et hop! un point dessus, un point dessous...
De ces 70 mètres, on pensait tricoter un tapis aussi joli qu'original. Bah! on en a tiré une petite descente de lit, de la taille disons d'un gros paillasson. Mais à peu près aussi lourde que rigide. 

70m de corde tricotés en un tapis original... et qui pèse son poids.
On s'est bien amusés et comme disait Brassens, ça nous a fait rire un peu. Elle (la descente de lit) a finalement trouvé sa place au pied de l'armoire de M.. Au moins jusqu'à ce qu'on ait quitté les lieux... 

La preuve en images. Hop!

On est finalement repartis, vers le nord cette fois, via le tunnel d'Aragnouet et les blancs alpages de la vallée d'Aure. Une courte halte à Saint-Lary avant de mettre le cap sur l'Enclos, puis jusqu'à Albi le temps d'un weekend en famille avec un grand F et enfin Lacaune pour une semaine chez M., J., M., J., petit A., les chats Milady et Grisou, le coq Benjamin et les poules (anonymes). Ouf! Il a fait plus ou moins beau là-bas, compte tenu des spécificités météorologiques du coin. Assez en tout cas pour voir la neige du jardin fondre à vue d’œil, pour aller courir, tricoter des bonnets, travailler un peu (pour pouvoir continuer à mettre du diesel dans le réservoir et des légumes dans la soupe. on abordera ces questions du travail à distance et de l'économie sur la route dans de prochains posts) ou essayer d'améliorer notre style à la slackline.

le cirque des Vases: aiguilles dans la brume.
Pour en revenir au thème de ce post: on a pris peu à peu la sale habitude de regarder les prévisions en ligne de météofrance et - ce qui est une plus mauvaise habitude encore - de les prendre pour argent comptant. Par un "beau" matin de décembre (je m'souviens un mercredi) disons, genre, le 18, on a donc décidé de filer droit sur Millau puis Le Rozier, histoire d'aller grimper un peu dans les magnifiques gorges de la Jonte. On y a retrouvé, pour notre plus grand plaisir, deux vieilles amies déjà évoquées dans un post précédent pour nous avoir accompagnés tout au long de nos pérégrinations dans le Montsant. Je veux parler de la niebla et la lluvia. Cette fois, elles avaient ramené des potes: le vent et  le froid. C'est important dans la vie de ne pas se laisser aller à l'auto-apitoiement, ni à la paranoïa. Je le sais. Je prends sur moi. Et en même temps, je commence à avoir du mal à ne pas imaginer notre périple vu du ciel: le nord de l'Espagne et le sud de la France ensoleillés, dégagés, vivant dans la tiède torpeur d'une fin d'automne particulièrement clémente.

sur le sentier Jacques Brunet, autour des gorges.
Et là au milieu: un point gris. En zoomant un peu, en y regardant de plus près, on reconnaît un gros nuage sombre, chargé d'air humide et glacé. Il fait pleuvoir et givrer sur quelques kilomètres carrés et dans son sillage, tous les blizzards de l'hiver continental sifflent et hurlent à la mort. Vous voyez le tableau? Oui? Maintenant descendez encore un peu. Approchez-vous. Cliquez sur le centre du nuage et vous y verrez peut-être un ford Transit hippie avec à son bord deux hippies fort transis. Ah ah ah! Oui, je sais, j'exagère. C'est pas si terrible, faut positiver, l'escalade c'est pas tout dans la vie, tout ça... Okay.

N'empêche qu'en 4 jours dans la Jonte, on n'a pas vu le soleil. Pas même un coin de ciel bleu. On a arpenté le pied des falaises, on a regardé l'horizon, on a tendu l'oreille, tendu les mains vers le ciel, les nez vers le ciel, en vain. On a écouté Marie-Pierre Planchon et sa météo marine, on a brûlé à San Lorenzo, on a marché, marché, marché. Les environs du Rozier, les gorges du Tarn, les abords de Millau, le très pittoresque sentier Jacques Brunet et ses belvédères aux vautours, le chaos de Montpellier-le-vieux et j'en passe. Rien n'y a fait. On a eu froid, on s'est mouillé les pieds, on a collé nos nez aux vitres et on a fait des dessins avec la buée de condensation, on a lu des livres et même vu des films, mais on n'a pas escaladé. Finalement, le quatrième jour, on a jeté l'éponge. Pas d'escalade? Qu'à cela ne tienne! Les confins de l'Aveyron, de la Lozère et du Gard sont des régions sublimes aux paysages inoubliables. On a remonté les gorges de la Jonte jusqu'à la grande Corniche des Cévennes. On a traversé des bois profonds et inextricables... Genre ça, mais en pire:



l'abîme de Bramabiau, nature.



On est passés par des endroits où même France-Inter n'émet pas. On a découvert - bouche bée et au détour d'un virage - l'Abîme de Bramabiau. Comme à Montpellier, on a goûté le vif plaisir, tout teinté de péché, du tourisme hors saison. Comprend qui doit. Ou qui peut. "C'est pas moi m'sieur l'agent, j'vous jure. J'ai rien fait. Pis la barrière elle était ouverte et le guichet, il était fermé. D'ailleurs j'ai rien vu, vu qu'y faisait même pas beau". On a écouté Nostalgie. On a descendu les départementales impassibles, de Meyrueis à Le Caylar, puis à Le Vigan via Blandas et le Cirque de Navacelles (et ça faisait un moment déjà qu'on ne se sentait plus tirés par les hâleurs...). On en a pris plein les yeux! On a roulé encore un long moment et jamais l'horizon n'avait été si proche. Finalement, on a laissé Lodève derrière nous pour redescendre, bouches bées, vers la mer. Je sais que les mots ne peuvent dire la beauté à couper le souffle du théâtre de notre petit périple. Je sais, je sais. Tout ça mérite que l'on partage un peu avec les courageux qui auront bien voulu nous suivre jusqu'ici. Allons, toi qui lis ces lignes, voici ta récompense! Tout au long du trajet, on a vu ça:
l'Aveyron qui défile...
la Lozère qui défile...
le Gard qui défile...
l'Hérault qui défile...
Piteux, jurant mais un peu tard qu'on ne nous y reprendrait plus, on a décroché le téléphone:
"Wallis & Futuna to ground control. End of mission. Heading back to the base. Over."







Año nuevo, momento para los buenos propósitos y las nuevas costumbres: ahí va un primer post en francés! Hay que rendirse ante la evidencia, nuestra intención inicial de colgar todos los contenidos en dos idiomas está por encima de nuestra fuerza de voluntad. No se hará. Quizás más bien se intentará escribir mitad y mitad según el humor o el lado de la frontera en el que nos encontremos. Pero bien, pasemos a otra cosa.(1)

Después de Riglos (previously on Un(t)raveling) y aquel domingo soleado pero glacial en el Castillo de Loarre - cuando salió el sol tras los cristales congelados de la furgo y descubrimos maravillados que la escarcha en el parabrisas no sólo estaba por fuera sino también dentro y que salir de la cama parecía la decisión más absurda y nefasta susceptible de surgir en un ser aún abrumado por el sueño - volvimos por unos días a Selgua, a casa de M.

desde la ventana el Castillo de Loarre al alba.

El pretexto era que nos habíamos olvidado un par o tres de trastos allí ; la verdad, que teníamos ganas de pasar un poco más de tiempo con él. Nos tomamos por fin un momento para reciclar la vieja cuerda de escalada que desde principios de noviembre arrastrábamos cansados – como otros sus empresas altivas y mezquinas(2) – a pesar de que ya no nos servía para nada.

2 palos de escoba y alehop! un punto por encima, otro por debajo…

Con estos 70 metros pensábamos tejer una alfombra igual de original que bonita. Bah! Uy! Y al final sólo salió una alfombrilla de cama para los pies más o menos del tamaño de un felpudo grande. Pero igual de pesado que rígido.

70 metros de cuerda tejidos en forma de original alfombra y que pesa lo suyo.

Pasamos un buen rato y como decía Brassens, ça nous a fait rire un peu. Ella (la alfombra para los pies de la cama) encontró finalmente su lugar a los pies del armario de M. Al menos hasta que nos fuimos de allí. La prueba en imágenes. Alehop!

Nos fuimos finalmente, esta vez hacia el norte, por el túnel de Aragnouet y los blancos pradejones del Valle de Aure. Una breve parada en Saint-Lary antes de poner rumbo al Corral, después hasta Albi para un fin de semana en familia con F mayúscula y por último a Lacaune para una semana con M., J., M., J., petit A., los gatos Milady et Grisou, el gallo Benjamin y las gallinas (anónimas). Buf! Hizo bastante buen tiempo allí, teniendo en cuenta las especificidades meteorológicas del lugar. Al menos como para ver a ojo de buen cubero la nieve fundiendo en el jardín, correr, tejer unos gorros, trabajar un poco (para poder seguir metiendo diesel en el depósito y verduras en la sopa. trataremos estas cuestiones sobre el trabajo a distancia y la economía itinerante en próximas entregas) o mejorar nuestro estilo sobre la cuerda floja.


el circo de Vases: agujas en la niebla.

Para volver a la cuestión que nos ocupa en este post: hemos cogido poco a poco el hábito de mirar las previsiones en línea de météofrance y – lo que es aún peor costumbre – tomarlas al pie de la letra. Una “bonita” mañana de diciembre (me acuerdo que era miércoles, como cantaba Renaud) digamos tipo el 18 o así, decidimos salir directos hacia Millau y luego Le Rozier, con la idea de escalar un poco en las magníficas gargantas del Jonte. Y allí nos encontramos, para nuestra gran gloria, a dos viejas amigas que ya fueron evocadas en un post anterior por habernos acompañado en nuestras peregrinaciones por el Montsant. Me refiero a la niebla y la lluvia. Esta vez se habían traído a unos colegas: el viento y el frío. Es importante en la vida no dejarse llevar por la auto-compasión y la paranoia. Lo sé. Lo digo por mí. Y al mismo tiempo, me empieza a costar el imaginarme nuestro itinerario visto desde el cielo: el norte de España y el sur de Francia soleados, despejados, viviendo en el tibio estupor de un final de otoño especialmente indulgente.

en el sendero de Jacques Brunet, cerca del congosto.

Y ahí en medio: un punto gris. Haciendo un poco de zoom, mirando un poco más de cerca, reconoceríamos una gran nube oscura, cargada de aire húmedo y helado. La nube que hace llover y granizar sobre varios kilómetros cuadrados y en su estela, todas las ventiscas del invierno continental le silban con furia a la muerte. Veis el lienzo? Sí? Ahora bajad un poco más. Acercaos. Clicad sobre el centro de la nube y veréis quizás un ford Transit hippie, y a bordo, dos frioleros tiritando. Ja ja ja! Sí, lo sé, exagero. No es tan terrible ni mucho menos, hay que positivar, la escalada no lo es todo en la vida, y todo eso... De acuerdo.

Eso no quita que en 4 días por allí, no vimos el sol. Ni siquiera un trocito de cielo azul. Reseguimos el pie de los acantilados, miramos al horizonte, escuchamos atentamente, alzamos las manos al cielo, levantamos hasta las narices al cielo, en vano. Escuchamos a Marie-Pierre Planchon(3) y su parte meteorológico marítimo, encendimos unos cirios a San Lorenzo y andamos, andamos, andamos. Los alrededores de Rozier, el congosto del Tarn, las afueras de Millau, el tan pintoresco sendero de Jacques Brunet y sus belvederes para buitres, el caos de Montpellier-le-vieux y se me escapan cosas. De nada sirvió. Pasamos frío, se nos mojaron los pies, vimos las horas pasar amorrados a los cristales e hicimos dibujitos con el vaho, leímos libros e incluso miramos pelis pero no escalamos. Al final, el cuarto día tiramos la toalla. No hay escalada? Que no sea por esto que...! Los confines de Aveyron, Lozère y Gard son regiones de gran belleza y paisajes inolvidables. Subimos por las Gargantas del río Jonte hasta la gran Cornisa de las Cévennas. Atravesamos bosques profundos e inescrutables... Algo así como esto, pero en peor:

El Abismo de Bramabiau, al natural.

Pasamos por sitios donde ni siquiera France-Inter tiene señal. Descubrimos – boquiabiertos y al salir de una  curva – el Abismo de Bramabiau. Como en Montpellier, probamos el intenso placer, manchado de pecado, del turismo fuera de temporada. Que lo entienda quien quiera. O quien pueda. "No fui yo señor agente, se lo prometo. Yo no hice nada. Y pos, la barrera estaba abierta y la taquilla cerrada. Aparte, no vi nada, es que ni siquiera lo pensé con el mal día que hacía". Escuchamos Radio Nostalgia. Bajamos impasibles por carreteras comarcales, desde Meyrueis a Le Caylar, después Le Vigan via Blandas y el Circo de Navacelles (y hacía rato ya que nos sentíamos libres de sirgadores... )(4). Nos pusimos las botas! Rodamos aún unas cuantas horas y nunca antes habíamos visto el horizonte tan cerca. Dejamos por último Lodève tras nosotros para bajar, boquiabiertos, hacia la mar. Sé que las palabras son pocas para describir la belleza-que-deja-sin-aliento del teatro de nuestro pequeño periplo. Lo sé, lo sé. Todo esto merece ser un poco compartido con los valerosos que nos hayan seguido hasta aquí. Venga, ustedes que leen estas líneas, ahí va la recompensa! A lo largo del trayecto vimos todo esto:

El desfile de Aveyron / El desfile de Lozère / El desfile de Gard / El desfile de Hérault

Decepcionados, y aunque un poco demasiado tarde, juramos que no volveríamos a caer nunca más en la misma trampa, descolgamos el teléfono: "Wallis & Futuna a Torre de Control. Fin de la misión. Volvemos a la base. Cambio y corto."

Notas de la traducción
(1) El autor se equivocaba pues están leyendo en efecto la traducción de este post al castellano!
(2) Del poema Les Conquérants (José María Heredia).
(3) Marie-Pierre Planchon es la meteoróloga marina de France-Inter (quien escucha su boletín, o bien es marinero en la tormenta, o bien no tiene nada mejor que hacer).
(4) Alusión al poema El barco ebrio (Arthur Rimbaud).

Saturday, December 21, 2013

escalando en Riglos...


...o la maldición de las bravas patatas
"El plan es que no hay plan. O apenas". Bueno, digamos que lo justo... Aun así, el equipo venía para Noviembre con ganas de escalar.

desde la R2 de Mosquitos, el pueblo y las numerosas cordadas.

Y a lo mejor, aunque solo se trate de una mitad del equipo, con ciertas expectativas. De estas – relativamente peligrosas al final – que te hacen pensar de antemano que hará buen tiempo, solecito calentito pero con aire, para poder escalar y disfrutar a todas horas del día sin tener que enfrentarte con la realidad de que al fin y al cabo es invierno. je je! Uno se lo guisa y luego, pues, se lo come...


Ya se habló - o se hablará en próximo post, o tal vez no - de las circunstancias meteorológicas en el Montsant y del estratégico repliegue (despliegue? re-despliegue? re-que-te-despliegue-che?) hacia Aragón y la casita encantada de M., M.-C. y el peque U.... Llegamos pasados por agua y un poco desesperados por los días en el Montsant, a mirar la lluvia por la ventana de la furgo. A cruzarnos en las 3 calles y los 2 bares de Cornudella con escaladores mojados, la mirada ausente y una sensación de compartir todos este mismo hormigueo en las piernas, como el Border Collie que mira por la ventana del C15 el rebaño de ovejas corriendo por allí, sin que le dejen salir a por ellas. Así que al final compramos una garrafa de 5 litros de vino D.O. Montsant, fuimos a casa de M. y no marchamos de allí hasta haberlo bebido todo. Asombroso lo poco que nos duró. Estuvimos allí unos días, disfrutando de la linda compañía, la calma y las vistas al Pirineo aragonés. Con el Monte Perdido y el Posets blanquísimos y serenos reinando en el fondo del patio.
Selgua y las vistas al Pirineo desde el patio: espectaculares!
Eso sí, en Selgua casi te olvidas de que estas a unos grados bajo cero y a finales de noviembre: a las 6 de la tarde, como si fuese agosto, aun te asaltan los mosquitos! Procuramos implicarnos en la vida domestica de la casita, aplicando a la letra el viejo dicho: "si no puedes ayudar, molesta: lo importante es participar". Cocinamos, hicimos alguna que otra obra, manualidades varias de las que ya se hablará en breve, con fotos y no sin cierto orgullo y fuimos con M. - que tenía tanto mono como nosotros - a escalar deportiva en Olvena. Se trata de un pequeño sector bastante confidencial con orientación al sur, a unos 20km de casa y una gran, pero muy gran, ventaja: la aproximación es bien cortita! Una vez aparcas, puedes asegurar al escalador prácticamente sin moverte del asiento. Desde las 10 de la mañana el sol calienta la roca y las poco más de 20 vías del sector, todas entre 6a y 7a+, nos dan para calentar, apretar, sufrir, cansarnos y rematarnos. En 4 sesiones quedo el sector limpio, solo faltando 2 por encadenar. Aun así, y mas aun con el cuerpo re-acostumbrándose de a poco a trepar por la roca, algo de ganas había de hacer larga. Aprovechamos el buen tiempo para escaparnos un poco más al Oeste, hacia Huesca, Ayerbe y finalmente Riglos. Llegamos allá Riglos de noche, para cenar y dormir, así que tuvimos el placer de descubrir las siluetas de los Mallos al salir de la furgo a la mañana siguiente.
desayunando en Riglos, con frío pero con vistas!
Abrimo un ojo, tomamo un cafecico con galletas, mientras el sol nos fue descubriendo poco a poco sus siluetas, calentando lentamente roca, aire y cuerpos. Luego, paseamos por el pueblo y las afueras, entramos al refugio para tomar algo y ojear las reseñas en búsqueda de alguna cosilla fácil y segura para los próximos días. Y ya que enchufábamos el ordenador y nos tirábamos 3 horas leyendo la guía, se nos ocurrió pedir patatas bravas pa' picar... Error que pagamos bien caro cuando, a los 40 minutos, nada mas entrar en la furgo, nos agarró un dolor de barriga con nausea que no nos dejó hasta la mañana siguiente para Eila y hasta pasadas 24 horas para mí. Black-out de un día, en el que no salimos prácticamente de la cama.

No insistiré demasiado con el tema vómitos y fiebre, ni sobre la conversación que Wallis tuvo con los del Refu: no es plan de darles mala publicidad… Pero una vez acabada la peli "Las bravas asesinas o el ataque del aceite de motor y de la mayonesa muerta", salimos pálidos y con frío a probar una vía cortita y fácil al Mallo colorado: Carla, V+, 135m. El principal y mayor reto fue controlar nuestros intestinos durante 4 largos, y disfrutar de la escalada a pesar de cerito grado de... tensión.
la Visera (a la izquierda) y el Mallo colorado (en le centro).



Por lo demás, una vía sencilla y agradable, mucho canto y unas vistas hermosas a los hermanos mallo-res! Ja ja ja (y a patentar el juego de palabras ya!). Al acabar la vía, nos dimos el paseo conocido como El camino del cielo, que rodea los Mallos grandes y vuelve al pueblo por el hermoso Circo de verano. Fue un bonito día para recuperarnos, tomar el sol y descubrir la escalada local.


Tal vez nos tendríamos que haber quedado con esto, y no probar la suerte nuevamente. El diablo sabe más por viejo que por sabio, dicen. También recuerdo que se solía decir en mi familia, cuando mis abuelos: "le mieux est l'ennemi du bien". Algo como "mejor es enemigo de bien". Pero llegamos al pueblo y entramos al Refu otra vez, para buscar una vía para el día siguiente.

la pared central desde el pueblo de Riglos.
Enchufamos el ordenador, pedimos dos aguas con gas y la guía de reseñas. Nos sentimos culpables y abusones otra vez, así que al cabo de un rato, decidimos "darles una segunda oportunidad". Sí, lo sé. Somos así de felices! Les pedimos 2 menús del día para cenar. Aquí puede sea útil decir que bajamos a -7°C las noches anteriores, que se duerme muy bien y se esta muy a gusto en la furgo (y eso a pesar de los disturbios digestivos anteriormente mencionados), pero que aun así - y en nuestra defensa - estar una horita más en un local calentito, con estufa y comida preparada, es un lujo difícil de resistir. Entonces, nos dieron "patatas asesinas 2, el retorno", esta vez con miembros de pollo muerto nadando en aceite de motor. En cuanto a las patatas, pues iguales de mal descongeladas, iguales de bravas, iguales de bañadas en aceite de motor. Solo comimos el arroz de primero y el pollo que intentamos secar un poco con esponjitas de miga de pan. Hélàs! A las 2 horas, lo tuvimos que sacar todo... Otra vez? Pues si, otra vez. No se trata de andar por el mundo acusando al prójimo, pero algo pasa con el aceite de motor y/o con los congeladores del refugio de Riglos. Perdón por dejarlo aquí por escrito ; asumo que no tanta gente me lo leerá y que quien lo lea no lo tendrá en cuenta a la hora de entrar allí...

En fin…  
leave no trace: más que una regla, un estilo de vida...
Por suerte, el border collie hambriento de la furgo de al lado se lo pasó en grande comiendo y relamiendo todo lo que "dejamos" fuera durante la noche, así que con tan solo echar un poco a la mañana siguiente, el parking quedó inmaculado. Et hop!

09:30 - frío y mandra a pie de vía...
Allí estábamos: mañana del cuarto día, un frío tremendo, un buen viento de Norte y por primera vez, un día algo tapado. Subimos hasta el Mallo la Visera, cuyo desplome protege de la lluvia y cuyas vías tenían que estar bastante menos expuestas al viento que las del Mallo pisón (ya que teníamos pensada la normal al Puro). Nuestro nuevo objetivo entonces era la famosa Mosquitos, 6b, 250m. Una línea lógica que busca dos sistemas de fisuras y diedros, cruzando la pared de izquierda a derecha para finalmente escapar el desplome de la cima por la derecha y salir en la cima en 8 largos.

Es una vía hermosa, siempre con canto pero sostenida. y equipada pero sin exceso. Traducción: pasamos (un poco de) miedo! Eso sí, no se puede negar: hay canto. Pero por lo demás, este conglomerado parece que se te va a quedar en la mano a la primera, las chapas no alejan pero tampoco quedan cerca y hay un patio de la ostia!


la linea de Mosquitos: 6b, 250m.
La vía empieza con dos largos de V+ y 6a en fisuras que escupen para calentar los ante-brazos. Nada de otro mundo  pero algún que otro pasito u otra panzota  Luego, un par de largos muy fáciles, otro V+ y finalmente un sexto largo de 6a que sale de una fisura para pasar a una plaquita en lateral. Una serie de pasos que desploman, bien expuestos e impresionantes, para llegar a un pedazo de repisa llamada el Trono. Aquí, caer no es una opción - menos que nunca. Este largo, sí que me dio iuiu... Desde el Trono, si no se quiere escapar por un rapel cortito y una grimpada de III+, sale el largo de 6b. el peor 6b que haya visto hasta la fecha. Corto pero bastante horrible, bien protegido pero bien bien cerdo.

Pequeño gran momento de desesperación para chapar la ultima antes de la reunión. Tuve que sacar una vaga pa subir el pie, tirar de todo lo que encontré, los brazos petaos, volando 3 veces para poder chapar y salir del largo! Por suerte, nadie me vio, solo se escucharon gritos y se asustaron un par o tres de buitres. De allí, salida fácil a la cima, donde nos esperaba el viento del Norte, con toda la mala ostia que había ido acumulando a lo largo del día. Nos valió una bajada épica y algo errática por el Circo de Verano, casi casi inventamos la "Directísima al pueblo sin pasar por el camino". Por suerte, los 2 montañeros que llevamos dentro hicieron una gran labor de navegación off-road y llegamos sanos y salvos, eso si con la puesta del sol! En resumen, mucho optimismo para un día de convalecencia y una aventura con A mayúscula. Pa' repetir con un poco más de pila, pero dentro de un rato.

Wallis en la R7, con las bonitas vistas…
En otras palabras: nada mas llegar al parking cogimos la furgo y nos fuimos para Loarre a regatear una ducha en el camping, cocinar pasta rica con sofrito de tomate y atúng de lata - de estas que te saben a gloria - y dormir al lado del castillo. Eso fue un sábado, día 30 de noviembre. Y con esto terminó nuestro primer mes en la carretera. Lo que ocurrió antes seguramente vendrá después, mientras vayamos sacando fotos y recuerdos del gran baúl. Estamos muy bien, hoy en el sur de Francia en casa de mi hermana y queda mucho por contar hasta llegar al aquí y al ahora. Entonces, continuará…



Allez, un par de fotos más pa terminar:


1- Una primera chapa bastante “original” para empezar el segundo largo: nada mejor para dar buen rollete y tomarle confianza al terreno. Y eso que el siguiente parabolt no esta muy lejos, pero tampoco muy cerca. Je je je!


2- El penúltimo largo (el famoso 6b cerdo) visto desde el Trono y la sexta reunión. Arriba de todo se ve la pareja de vascos saliendo del desplome final de "Zulu demente", 7a+. En el Trono, antes de atacar, un graffiti dice algo como "desde aquí, suerte troncos!"...




Wednesday, December 4, 2013

olivas en la niebla



Quizás andábamos desorientados por la vorágine de los últimos meses, hasta el punto de perder de vista la estación en la que acabábamos de entrar. Habíamos celebrado el amor en manga corta, el último fin de semana de octubre.
celebrando el amor: con saltos de alegria.
celebrando el amor: con bigote y cava.



Ilusionados, ligeros.

Sin embargo, y por más camuflados que nos creyéramos en esta discreta furgoneta que se escurre por carreteras y caminos, las nieblas vendrían tarde o temprano a nuestro encuentro.

Nos escapamos de Barcelona un viernes sin habernos preocupado mucho de las últimas noticias.








“Las temperaturas caerán bruscamente a partir del jueves y nevará en el norte”
El frío alcanzará su mayor intensidad el fin de semana.

”Alerta en 10 comunidades del noroeste por temporal y oleajes”
Alerta naranja por rachas de viento de hasta 110 kilómetros por hora.


nada mas llegar: el Montsant en la niebla. 

Y bien, este fue nuestro primer encuentro con la niebla en la Serra del Montsant...

al día siguiente: el Montsant en la niebla.

Dicen que el aire húmedo que lleva consigo la marinada se ve obligado a subir en dirección NE por la Sierra y una vez allí se condensa dando lugar a una niebla que parece estar literalmente pegada al paisaje, densa como un puré de patatas...


el tercer dia: el Montsant en la niebla.
Empapados de optimismo, nos tiramos a otras actividades lúdicas. Visitamos hasta centros de interpretación con la esperanza de encontrar alguna respuesta.

el cuarto dia: almendros del Montsant en la niebla.

Entendimos que acababan de recoger las almendras y dedicamos una tarde a recoger las últimas olvidadas en los árboles del borde del camino, the wild wayside.

Aprendimos que las aceitunas de según qué variedad se recogen la primera semana de diciembre y observamos que en algunos campos ya las habían recogido (quizás antes de tiempo por la llegada de la temida ola de frío?).



recogiendo almendras de nadie... en la niebla.
Nos llenamos un hatillo de aceitunas (de olivos silvestres se entiende, en terreno de nadie, por aquí y por allá) y nos buscamos nuestra primera receta de salmuera. Más o menos, eso es lo que hicimos con el tema aceituníl:

nuestra producción de aceitunas de nadie.

 - durante 15 largos días, se dejaron las aceitunas en remojo, cambiandoles el agua dos veces al día.

 - al cabo de estos 15 días, se pusieron en agua con sal durante 3 días mas.

 - luego, se les preparo una rica salmuera de la manera siguiente: en mas o menos 3 litros de agua hirviendo, echamos a ojo unos 250 gramos de sal, 3 dientes de ajo, 2 hojas de laurel, una ramita de romero y unos tronquitos de hinojo.

 - se pincharon las aceitunas con un tenedor, antes de ponerlas en botes de cristal grandes, llenandolos a los 2/3 y completandolos con la salmuera caliente.

 - finalmente, estos se dejaron - cerrados y protegidos de la luz - unos 3 meses. Se abriran en febrero y hablaremos en su momento de los frutos de nuestra labor.

Así, pues, pasaron unos días

Dicen los lugareños que una vez instalada la niebla no se mueve de allí en semanas. Entonces pensamos: “si la niebla se ha quedado atrapada en este lado de la Sierra, quizás el otro lado está soleado y calentito..!” “vámonos a Margalef!” Dimos la vuelta a las montañas por el Sur.

En Margalef, ni un alma.

el bonito pueblo de Margalef y su encantador entorno natural... en la niebla.
No es que sea imposible subirse por las paredes con el tiempo que hace en otoño. Es éste el de las nieblas, las lluvias y el frío, amen.

Tuuut... Tuuuut... allô, M.? Oui, c’est Futuna ici… et biiiin… il fait comment la-bàs, il pleut? ah, non? bin écoute… hum…


continuará (en Selgua)...