Wednesday, January 29, 2014

on ira dormir sur vos canaps!!!

Le mois de janvier est déjà bien avancé - au prix qui plus est d'une supercherie temporelle puisque nous sommes déjà en février, mais chu! que ça reste entre nous - et on entend ici et là quelques voix qui se plaignent du manque de régularité dans le récit de nos aventures... Les conseils ne tombent pas dans de sourdes oreilles, loin de là, qui nous disent qu'il vaut mieux 2-3 phrases pleines de sagesse tous les 5 jours qu'un (bon) roman chaque mois... C'est bien gentil mais encore faut-il les avoir, les 2-3 phrases pleines de sagesse à coucher ici accompagnées de quelques photos. Bon, on prend note et on essaye, en tout cas. Le réveillon est passé, la côte de boeuf digérée: place aux bonnes résolutions. 2014, année des visites aux amis, année du squat' de sofas, année des chambres d'amis, année du CouchSurfing, année des hôtes bienveillants! (mais si, vous aurez le choix...)

(Suite au décès tragique de notre appareil photo, et en attendant son remplacement,
il n'y aura pas d'images, ou presque, pour accompagner ce post. La rédaction d'Un(t)raveling 
vous présente toutes ses plus plates excuses pour ce désagrément...)

On a donc choisi 2 premières victimes - il en fallait bien - autour de Toulouse, et par un beau samedi gris, froid et pluvieux, on est allés retrouver M. et G. ainsi que l'adorable Lélé, 4 ans et demi. M. est une amie de longue date de Wallis, qui vit avec G. et Lélé dans le Gers à une grosse demi-heure de Toulouse. Après de loooongues années sans se voir, les retrouvailles ont été plus que chaleureuses. Le bon vin de G., le poulet fermier de M. et le grand chantier de pâte à modeler de Lélé nous ont tenu occupés au coin du feu dès notre arrivée. Lélé est une chef de travaux exigeante et sans pitié: "Qu'est ce qu'on pourrait faire avec cette boule verte? Qu'est ce que tu as fait de la boule bleue? C'est quoi ça?  Pourquoi vous avez mis un collier au renard? Maintenant, il faudrait faire un ours terrifiant... Mmmh, il n'est pas vraiment terrifiant cet ours. Maintenant, il faudrait mettre tout le goûter sur un grand tapis! Maman, il est un peu nul ton arbre, il ne fait même pas d'ombre!". Je dois avouer que ce dernier commentaire est sans doute celui qui a fait le plus mal... Bien. Dudit grand chantier de pâte à modeler, nous avons conservé une image en forme de preuve, ou de témoin, que les archéologues de l'un(t)raveling pourront exhumer et étudier à loisir dans un futur plus ou moins éloigné. Les fruits de cette session intense n'auront hélas pas survécu longtemps à la fièvre créatrice (et destructrice) de notre Kali en herbe gersoise. Si la baleine sourit au premier plan du cliché, c'est parce qu'elle a trouvé grâce aux yeux de Lélé dès sa création. Un coup de foudre, en quelque sorte. On a même pu expliquer que si le parapluie a des baleines, la baleine, elle, a des fanons, sorte de bouche d'égoût qui lui permet de filtrer le plancton dont elle se nourrit...

Wallis, Futuna et Lélé présentent: "la ménagerie imaginaire
présente: petit goûter entre amis dans les bois".
Plus tard, et sous l'oeil bienveillant de notre ménagerie imaginaire, une opération coup de poing de chasse à la souris (j'y reviendrai) et un itinéraire touristique dans les environs sous une pluie battante (j'y reviendrai aussi) nous ont permis de nous dépenser suffisamment pour oser retourner au coin du feu, ouvrir quelques bouteilles de plus et nous lancer sous la direction de M. dans un atelier frénétique de préparation puis de mangeage d'authentiques crêpes bretonnes (i.e. sucrées mais au beurre salé)... La chasse à la souris étant d'ailleurs tout à la fois une étape préalable à la préparation des crêpes et une conséquence de la découverte de curieux orifices circulaires à la base des paquets de farine, découverte qui fut accompagnée, après une inspection méticuleuse des étagères de la réserve à provisions, de celle, non moins inattendue, d'un véritable itinéraire de randonnée murine consciencieusement balisé de cairns de petites crottes de la taille d'un grain de riz complet... On aurait pu écrire un traité d'alimentation de ces adorables rongeurs simplement en dressant l'inventaire de ce qui avait été grignoté (farine évidemment, 2 paquets ; galettes Saint-Michel ; feuilles de lasagnes précuites ; quelques pois chiches secs, ) ou non (les sachets de sucre vanillé et de levure Vahiné ; le muesli intégral ; les macaroni Lustucru ; les céréales Jordan's aux fruits rouges!!! c'est pourtant les meilleures céréales du monde. Je précise qu'un(t)raveling ne reçoit AUCUNE subvention d'aucune sorte de la part de Jordan's - en tout cas pas à l'heure de publier ce post...). Passons... Nous avons pu établir le trajet de cette intrépide sourisquetout à travers la cloison du placard, derrière le four, sous l'évier et jusqu'à une grille d'aération donnant sur le jardin. Au vu des quantités de farine prélevées, nous avons déduit que le charmant petit rongeur avait organisé dans le plus pur style Breaking Bad, l'approvisionnement et la distribution de farine pour tous les consommateurs du quartier. L'exceptionnelle réactivité de G. et les conseils avisés du M. Bricolage du coin lui ont permis d'acquérir sans délai un piège redoutable, souvent connu sous le nom de "tapette" à souris. Si quelques chiens de garde des ligues LGTB nous lisent, ce qui me surprendrait, ils apprécieront l'utilisation subtile de mots-clef tendancieux qui - une fois tirés de contexte - pourraient facilement nourrir un climat déjà prêt à faire déborder le bol... Du coup, par souci d'équité et pour si la NSA nous suit - je n'ai pas vraiment de doutes à ce sujet, d'ailleurs -, je ne résiste pas à la tentation de lui donner un os à ronger: insurrection / airjacking / communistes/ terrorisme / complot / djihad / révolution / poil. Voilà, ça, c'est fait, notre blog vient d'entrer dans le siècle. Glissons... Le piège a fonctionné au-delà de nos attentes: le lendemain matin la souris était morte (et il semble qu'il n'y en avait qu'une, puisque plus aucune crotte ni aucun larcin ne sont venus perturber le quotidien paisible de nos amis isle-jourdanais depuis), et loin de nous en réjouir, nous avons tous ressenti une sourde culpabilité en constatant combien il avait été facile de se débarrasser de telle somme d'intelligence, d'audace et de créativité murines. Ô l'affliction des causes désespérées! Ô les sanglots des opprimés! Ô la funeste victoire des puissants! Enfin, tout ça ne nous a pas empêchés de faire les crêpes, ni de les manger. Ô l'amnésie des vainqueurs!

On a visité l'Isle-jourdain, son musée d'art campanaire, ses toulousaines en briques, le luxueux hôtel art moderne de Claude Augé, éminent lexicographe de la maison Larousse et ses lacs et plans d'eau toujours au bord du débordage... On a poussé jusqu'à la ravissante et singulière bastide de Sarrand, au plan circulaire, où les arches de briques de la Librairie-Tartinerie et le chocolat chaud fumant de son Noé local ont su nous sauver du déluge! Un véritable refuge de montagne de livres, une ruche toute pleine de beaux rayons dorés: littérature infantile, art et histoire, cuisine... Mais surtout un beau gros rayon de manuels et guides de la décroissance, des énergies renouvelables, de l'autarcie souriante et du potager malin. Une librairie de Transition, des concerts et des tartines: que demande le peuple?

Voilà pour le Gers: Ah, non! On me signale en coulisses que ma mémoire est défaillante et que me devais de citer ici, et de proposer un lien vers, la MEILLEURE ADRESSE de FOIES GRAS DE CANARD et autres PRODUITS CONFITS associés de tout le Sud-Ouest. Le fait qu'il s'agisse de l'entreprise familiale des parents de G., et que nous ayons été largement soudoyés avec des bocaux de leur production ne doit en rien faire douter de mon impartialité sans tache, ni de mon absolue bonne foi(e gras) dans cet article! De l'autre côté de Toulouse, presque symétrique, on a fini le weekend en retrouvant avec plaisir le charme de Lanta et les bras ouverts de C., L. et leur petite Loulou. Juste à l'heure pour le goûter, un peu de slackline sur la place de l'église en regardant le coucher de soleil, puis déjà le moment de l'apéro. On a eu droit à un des petits plats magiques et envoutants de C., dans lesquels le lait de coco, la citronnelle et autres secrets volés à la cuisine thaïlandaise revisitent et colorent des classiques de chez nous à la cocotte...  En exclusivité et en espérant qu'elle ne nous en voudra pas, on vous livre ici la recette secrète de son curry frais qui déchire trop sa race!


La recette secrète du curry frais de Clém' qui déchire trop sa race (babam!):

D'abord, dans le fond de la cocotte, elle fait revenir miel et beurre jusqu'à obtenir un caramel assez liquide (on vous laisse trouver les proportions correctes).
Ensuite, elle y saisit la viande (celle que vous voulez, faut vous émanciper un peu, quoi!)
Puis elle déglace ça avec un verre de vin blanc avant de baisser le feu (on vous avait prévenus: cuisine de chez nous, mais tissée), couvrir et laisser mijoter.

Pendant ce temps, elle prépare son curry frais avec:

- 1 échalote hachée très fin,
- 2 graines de cardamome,
- 1 zeste de citron et 1 d'orange,
- 1 noix de gingembre frais rapé
- moutarde en poudre 
- cumin, muscade, cannelle et curcuma en poudre
(débrouillez-vous pour le reste des quantités, on peut pas non plus tout vous dire)

Elle travaille ce mélange au pilon dans un mortier (si, comme ce fut le cas ce jour-là, le pilon a disparu dans un déménagement, un rouleau à tarte fera l'affaire!) et le verse dans la cocotte.
Elle passe la sauce au chinois après une dizaine de minutes (le curry est assez puissant et il ne faudrait pas qu'il bouffe complètement le goût de la viande) et finalement, elle la rallonge à la crème fraîche ou au lait de coco. Voilà!

Ceux qui ont eu la chance d'y goûter doivent être pris de convulsion en y repensant. Les autres peuvent toujours saliver en espérant y avoir accès un jour...

Des amis, une bouteille de vin et une bonne tranche de conversation avant d'aller au lit, les Pyrénées dans la lumière du matin par la fenêtre de la chambre d'amis, des bises et des sourires au café au lait pour le p'tit déj: que demande le peuple? On est repartis vers l'Ariège et on a, en vain, essayé de retourner escalader deux jours... (les obsessions sont une mauvaise habitude et un vilain défaut, je finirai par le reconnaître. L'hiver est fait pour manger gras et rester au coin du feu, je finirai par l'accepter). Il a bien fallu, finalement, abandonner notre TRANSITion! à l'enclos, le troquer contre la Yaris et se mettre en route pour le pays basque, non sans faire une petite halte à Pau, où nous attendaient une nouvelle maison pleine de nouveaux amis et un gros gros weekend. Je n'avais pas revu L. depuis longtemps, très et trop: depuis sa dernière visite à Barcelone et un rapide café en compagnie de sa mémorable gueule de bois de ce jour-là! L. travaille maintenant à Pau comme kiné et vit en coloc' avec 2 autres filles et David, dans une magnifique et très grande maison en plein centre, à 2 minutes du Centre Bosquet et à 2 minutes, dans l'autre sens, de l'appart où vivaient mes grands-parents. Sensation curieuse que celle de repasser après des années, dans les rues où l'on passait pour aller faire les courses avec Odile. J'étais gamin et on cherchait des farces et attrapes au coin de la rue où l'on se gare avec Wallis en ce milieu d'après-midi couvert, non sans être passés avant par le casino et le boulevard des Pyrénées, histoire de saluer l'Ossau et de se dire que décidément, il faudra qu'on y monte ensemble un de ces jours. Les colocs de L. sont adorables, leurs ami(e)s, les ami(e)s de leurs ami(e)s, leur compagne/compagnon aussi et tout ce petit monde semble vivre une vie idyllique entre apéros, dîners et barbeuc à la maison, courses en commun au marché du coin, kébabs délicieux et autres petits concerts au pied du château. Ils nous invitent d'ailleurs à goûter et participer à tout ça, dans le désordre: apéro, coup à boire, dîner, kébab délicieux, courses en commun au marché du coin, barbeuc et petit concert. Je découvre une Pau que je ne connaissais pas. Je ne résiste pas au jeu de mot foireux: je fais Pau neuve! Désolé... De retour du marché, le samedi midi, Matias, dont les racines argentines ne sont pas là pour faire joli, prend le contrôle du barbecue et nous prépare un asado qui met tout le monde d'accord. La soirée arrive toute seule et on se retrouve tous autour d'un verre (et plusieurs) et d'un concert de "flamenco fusion" plutôt fumeux. Ce sera peut-être la seule fausse note du week-end. En plus, la plupart des collègues de travail de L. sont espagnols, ainsi que beaucoup des clients du bar... et la banda est, comment dire, modérément convaincante. Tant pis... On va se coucher avant tout le monde, comme souvent, mais L. nous accompagne pour ne pas être obligée de faire le chemin toute seule: dans mon souvenir, on est passés par une sorte de tunnel de verdure sous la ville, une douve ou un tunnel de métro moyen-âgeux à ciel ouvert, entre très beau et très inquiétant. D'accord, on n'était pas frais, mais je me souviens qu'on marchait tous les 3 en regardant nos ombres se dilater et se contracter au rythme des rares réverbères et qu'on s'est fait la remarque que c'était typiquement le genre d'endroit où tu ne croises personne, mais où tu n'arrives pas à décider si c'est finalement rassurant ou inquiétant, de ne croiser personne! Bon, après une nuit de sommeil réparateur et un long petit déjeuner à parler à voix basse, on assistera même, le dimanche matin, à la formation et à la toute première sortie d'un nouveau trio de motards (du dimanche - avec tout le respect qu'ils méritent et avec toute l'envie qu'ils m'ont donné, à 11h30 sous un soleil printanier, en partant roue dans la roue pour aller brûler un peu de gomme sur les petites départementales vers Arudy, Laruns et la vallée d'Ossau...).

On laisse L. à son dia de menuda resaca et on prend la route du Pays Basque: à Saint Jean nous attendent les clefs de la clinique (cachées dans une enveloppe cachée comme toujours dans un lieu que je ne peux, évidemment, pas révéler), quelques semaines de prophylaxie et de nouvelles aventures, mais ça, c'est une autre histoire.

Sunday, January 12, 2014

Calam(ar)ès en su tinta...

Después de los días en Gorges de la Jonte y tras hablar con nuestros agentes infiltrados en las tierras pirenaicas de l'Ariège y enterarnos de que allí brillaba el sol - lo que nos confirmó, si es que fuese necesario, que el sol siempre brilla en otra parte (por eso dicen que "l'herbe est toujours plus verte chez le voisin" : estas acá y llueve, mientras allá, hace sol. Te vas allá y llueve, mientras acá hace sol... La consecuencia es que la hierba crece por todas partes... CQFD - pues, decidimos trasladarnos. Nos instalamos en l'Enclos por unos días y aprovechamos para montar la segunda batería y hacer algunas mejoras en el TRANSITion. Aprovechamos también, hay que decirlo, para dejarnos cuidar por los papis, comer como cerdos y bajar cantidaz de películas, documentales y series para las largas vísperas al lado del hogar.


Wallis al sol en la penúltima reunión de Rio, con el Pirineo nevado de fondo.
Finalmente, una buena mañana toda bañada de sol como el atún de lata está bañado en aceite de dudoso origen, salimos para Tarascon y sus paraísos verticales. Desde el verano, nos quedaba por estrenar la guía "Escalades autour de Bédeilhac" y Calamès, con su gran pared 100% al sur, sus largas fáciles y su multitud de deportivas desde 4 hasta 8b, nos guiñaba de una forma un tanto obscena... (en realidad, estrenamos la guía con Aqnaud un lluvioso martes de agosto pero nadie quiere recordar ese día...). Si nadie lo ha registrado aún, vamos a lanzar la iniciativa: A esCala(mea)r! (aunque no me parece tan afortunada la fusión de palabras esta vez... en ocasiones, es cierto, uno se puede llegar a escalamear un poco del miedo, pero no pienso seguir por este camino) 

desde el pie de Rio, 6a 150m, con el techito del L2.
Ya habíamos probado Le pilier des Cathares, 6a, 150m en verano, quedándonos sorprendido por el grado (muy) generoso y la caliza extremadamente bella. Parecía que nadie la había repetido para revisar su cotación a V, V+ ni alterar su adherencia irreal. Muy agradable pero llegas arriba pensando "ya? Donde quedó el paso de 6a?" Tambien eran 6as los largos de "Smoking" en Terradets o de l'Arête ouest en la Jonte, que claramente no eran lo mismo"... 

Empezamos con Rio, 6a, 160m. Se trata de una vía bonita que sigue le Pilier des Cathares unos 20 metros más a la izquierda, bastante similar pero más homogénea y continua. Esta sí que a lo mejor merece el grado, aunque sea por unos pasitos y por muy relativo que sea... Pasos, hay. Siempre protegidos y poco obligados. La vía es variada, principalmente en placa pero con algunos pasitos "de techo" o en diedro. Y como su vecina, sale en la cima del Quié de Calamès, a unos 200 metros del castillo. De allí se baja caminando, lo que nos gusta mucho más que cualquier rapel, por muy bueno y bonito que sea... Rio, pues.


A la izquierda, Avis à la copulation y a la derecha, Arabesque!
Al llegar abajo, le dimos un pegue al primer largo de Arabesque, 6c, 155m. Un primer largo de 6b+ duro y fino. A veces muy duro y muy fino. Al llegar a la R1, después de 40m de lucha, no nos dieron ganas de atacar la placota, el techo y la re-placota del segundo largo, un 6c descrito como duro, fino y continuo con un final, además, más fácil pero expuesto... Pom pom pom! Bajamos a descansar un poco y apuntamos Arabesque en la lista de proyectos para un día de gran forma e inspiración. A la mañana siguiente, después de una noche de frío, viento, dolores de garganta y pesadillas, nos metimos en Avis à la copulation, 6b, 90m: primer largo de V+ magistralmente abierto por Wallis, segundo largo de 6b raro con pasos laterales, adherencias dudosas y chapas algo alejadas.


desde la R2 de Avis... en el fondo, Tarascon y el valle de l'Ariège
Llegamos a la R2, nos miramos y... rapelamos a meternos en la furgo, directamente en los sacos sans passer par la case ducha, a mirar pelis. Si mal no recuerdo, Taxi driver que nos pareció cutrilla y horterilla después de casi 40 años (perdón por los aficionados, hay tesoros que enjevecen mal) y luego The seventh seal que nos gustó mucho pero mucho. Otro estilo, es claro.

Luego esta misma semana, en los ultimos días del año, probamos un poco de deportiva por los sectores de La vire aux chèvres y del Roc à Stéph, en condiciones húmedas y sin disfrutarlo demasiado, la verdad... 


Finalmente pudimos volver con ganas y terminar Avis à la copulation. Tras repetir y encadenar los 2 primeros largos, descubrimos - bouche bée - el tercer largo de 6b: una fisura-diedro desplomada con cantos y movimientos muy naturales, saliendo en diagonal a una placa bien vertical, fina y técnica, para luego terminar poco a poco más tumbada y fácil en los últimos metros... 35 metros de lucha continua, con buenas vistas y con ambiente! Je je je... 

Seguramente de los 6bs más bonitos y agradables que haya subido hasta la fecha. Eso sí, hay que empezar fresco y tomarse los descansos cuando se presentan... Nos hicimos con la bajada en dos rapeles impresionantes, pasando por el techo de la vecina Arabesque y nos quedamos con ganas de probarla más arriba del primer largo, aunque los pasos no se veían nada evidentes desde tan cerca! Y eso que pasado este largo, queda toda la vía por subir.


Así de entretenidos, el fin de año nos pilló prácticamente a pie de vía y empezamos 2014 visitando a unos amigos cerca de Toulouse, justo a tiempo para luego irnos al Pais vasco y empezar la temporada de saneamiento de ganado... Pero eso son otras historias... Agur!




Peleando con las cuerdas y la vegetación para volver a la tierra firme...

Wednesday, January 8, 2014

a Magdalenian's dream (in cuevicolor)

Un post court (relativement), pour expliquer un peu le thème de notre carte de vœux mouture 2014 et y joindre quelques images originales.

L'air de rien - como quien no quiere la cosa -, les jours passent et le 31 arrive. Wallis avait très envie qu'on se fasse un igloo afin d'y recevoir dignement la nouvelle année. On en parlait avec de l'émotion dans la voix, on avait aiguisé la pelle et on pensait même s'offrir une scie à neige. Et puis Futuna (qui écrit ces quelques lignes) était un peu réticent et se disait qu'une cabane de berger, un abri de montagne, un refuge non-gardé: en un mot, n'importe quoi qui fut dans la neige et un peu loin de la foule MAIS avec un vrai toit voire un bas-flanc et une cheminée, ça ferait tout aussi bien l'affaire. Il faut dire que Futuna avait eu par le passé de douloureuses expériences de nuits glacées sous la tente ou en bivouac et si pourtant on a coutume de dire "chat échaudé craint l'eau froide", il lui semble - au contraire - que celui qui craint le plus l'eau froide, c'est celui qui y a goûté... Enfin bon, si je commence comme ça, on ne verra jamais le bout de la journée du 31. Ni la queue du 1er.

quelques brumes matinales sur la vallée de la Courbière
On en a donc repéré deux, de cabanes ouvertes. Des qui nous plaisaient bien et que leur situation rendait compatibles avec le projet... On a vérifié un peu leur état sur l'indispensable bible des cabanes pyrénéennes, on a pensé à des randos tranquilles pour patauger un peu dans la neige le matin du 1er, puis on a préparé nos sacs. 31 décembre, fin de matinée, on se met en marche. Las, moins d'un kilomètre après le hameau de la Freyte, la petite route qui remonte la vallée de la Courbière se transforme soudain en patinoire, les employés communaux n'ayant pas jugé utile - pour d'obscures raisons - de la déneiger ni de la dessaler au-delà de la petite prise d'eau EDF où on se baignait, l'été, avec la colo (-nie, pas -scopie, évidemment). De douloureux souvenirs du 30 décembre précédent (3 heures à essayer de dégager le TRANSITion à la fois planté dans le verglas ET embourbé dans un fossé sur la piste de l'orry de Prats-Balaguer avec les Veronikas, sans couverture téléphone et le soir qui tombait, jusqu'à l'arrivée providentielle et inespérée d'un 4x4 équipé d'un treuil et de beaucoup de bonne volonté) nous incitent à la prudence et humblement, mais non sans quelques larmes dans les yeux, on fait demi-tour. Un couple de Tarnais en Clio, tous pneus-neige dehors, skis de rando sur le toit et sacs à dos sur les sièges arrière nous croisent (et narguent) comme on redescend. Plus de regrets: même si on avait mal garé la furgo sur le bord gelé de la route et marché presque 2 heures de plus que prévu pour arriver à la cabane, on l'aurait sans douté trouvée déjà occupée et j'imagine qu'ils n'auraient pas eu plus envie que nous de partager leur ermitage du bout du monde et leur réveillon à la into the wild... Rideau.

Bon, retour à la case Rabat. 31 décembre, 14 heures: ladies and gentlemen, le moment est venu de trouver un plan B! Heureusement pour nous, le Tarasconnais regorge de trésors et vestiges préhistoriques... En effet, il y a environ 14.000 ans, l'Ariège était déjà peuplée de montagnards barbus, somme toute assez semblables aux grimpeurs et éleveurs de chèvres, fringues en microfibre et téléphone portable en moins, peut-être... Nos lointains ancêtres ariégeois, plus connus sous le nom de Magdaléniens, avaient choisi les nombreuses grottes du département (celles de Niaux et du Mas d'Azil sont sans doute les plus célèbres) pour leurs quartiers d'hiver. Là, couverts de peaux de bêtes, ils venaient peindre leurs scènes de chasse, passer les longues nuits d'hiver au coin du feu et tuer le temps en s'épouillant mutuellement. Ils furent de prolifiques artistes et de véritables visionnaires, créant le graffiti art et élevant le pictural rupestre à un niveau, hélas, jamais égalé depuis. Plus d'un Banksi ou d'un Mr. Brainwash doit rêver aujourd'hui de voir ses fresques non seulement préservées mais aussi visitées et portées aux nues après 140 siècles d'existence. J'ouvre une parenthèse pour recommander ici le très dérangeant documentaire "Exit through the gift shop" (2010), qu'on a vu plutôt par hasard 2 ou 3 jours plus tôt et dont l'écho nous résonne encore, à défaut de nous faire vraiment raisonner... hum... 





Un gros WTF? et quelques vraies interrogations... Mais je m'égare... Revenons à nos Magdaléniens: leurs peintures et gravures couvrent aujourd'hui encore les murs de grottes et galeries dans toutes les vallées de l'Ariège, particulièrement autour de Tarascon. Et je comprends soudain pourquoi on appelle galeries d'art ces endroits où l'on suspend aux murs des tableaux aspirant à la vie éternelle. De leurs 3000 ans d’occupation et d'activité dans la région, les Magdaléniens nous ont également laissé une impressionnante collection de gravures et sculptures, outils de silex, armes de chasse, objets de décoration et de culte, et autres instruments de musique! Pour ceux qui le souhaitent, le web regorge d'infos très intéressantes. Et pour les plus curieux, il y a aussi ce rapport sur l'occupation récente (moyenageuse et postérieure) des grottes et cavités ariégeoises... Immergés jusqu'au cou dans ce bouillon néolithique, l'inspiration ne fut pas longue à venir nous chatouiller derrière l'oreille: si eux le faisaient, pourquoi pas nous? On s'est dit qu'on se devait de rendre un petit hommage à ces premiers pyrénéistes, en célébrant la dernière nuit de l'année dans une grotte, avec un bon feu de bois et un beau morceau de barbaque et les étoiles au-dessus de nos têtes!

Mais revenons à ce 31 décembre 2013, 14 heures. À partir d'ici, nos critères sont clairs et précis: la grotte doit être ouverte et non exploitée, ni touristique, non couverte de peintures rupestres inestimables, facile d'accès et - de préférence - inoccupée pour la Saint-Sylvestre. Facile. On en a une à portée de main, à 15 minutes du parking et avec une vue imprenable: la grotte des Enchantées de Calamès!


le "château" de Calamès, tout simplement!
Ah, Calamès! Une fois encore, ce château en ruine perché sur son quié débonnaire nous réserve une bonne surprise. Toute une vie en Ariège pour ne le découvrir que si tard... Quand je pense que pour notre première visite (3 jours d'août sous une pluie battante avec Arnaud, à 3 dans la furgo sans pouvoir - ou si peu - toucher du caillou) nous a pratiquement fait passer l'envie d'y retourner. Et c'est en train de devenir, peu à peu, lentement mais sûrement, notre site préféré dans la région: facile d'accès, bien exposé, des villages tranquilles et des points d'eau à proximité, des coins où se garer et passer quelques jours sans se faire emm... et de quoi occuper plusieurs vies de spéléologue! Enfin... après avoir ramassé du bois, on va se garer au parking habituel - celui des grimpeurs - et on attend que la nuit tombe pour gagner incognito l'entrée de "notre" tanière d'un soir... 


dernières lueurs du dernier jour de l'année, sur le roc du Sédour et les sommets au-dessus de Tarascon.

Armés d'une vieille couverture, d'une côte de bœuf et d'une bonne bouteille de pinard (ainsi que de tous les à-côtés qui égayent traditionnellement une bonne grillade préhistorique: moutarde aux fines herbes, fleur de sel, poivre au moulin, pain de campagne, huile d'olive vierge et feuille de chêne), on fait le tour du propriétaire.
On allume un feu à l'entrée et on commence à se réchauffer. On sonde l'obscurité, toute oreilles dehors, pour détecter d'éventuelles sirènes de pompiers: rien. On tentera même une petite incursion vers le centre de la terre: lampe frontale fatiguée, sandales ouvertes et infiltrations d'eau après les pluies des jours précédents nous font renoncer après une centaine de mètres, j'ai envie de dire "quand même". On y retournera avec des moyens, c'est promis. La côte de bœuf, épaisse et persillée, chante au-dessus des braises, le feu éclabousse la voûte et les bougies à l'entrée du boyau donnent un air solennel au tableau. Orion occupe le haut de l'écran, juste en face de nous, ce doit être le sud ou le sud-est, et derrière nous, de l'autre côté de la vallée, la Grande Ourse au-dessus de la crête sombre du Prat d'Albis, danse sur sa queue. Il y a étonnamment peu de bruit sur Tarascon et bien vite plus une voiture ne passe... Minuit arrive vite, nous prend presque par surprise. Et 2014 commence comme 2013 a fini: quelque part entre ici et aileurs, au milieu de nulle part, un peu hors des sentiers battus, en pleine nature et loin du tumulte et de la foule! Pourvu que ça dure...
dans la grotte des Enchantées.

Friday, January 3, 2014

merry new year and a happy fresh blog!


dear friends, family and beloved ones,

from our cozy neolithic cave in the wilderness, we are delighted to send you our best wishes for the new year: "Grunt! Grunt! May 2014 be warmt and funt!"




with peace, love, many hugs and a big bag full of kisses to all,

Wallis & Futuna
a.k.a. the un(t)ravelers