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Tuesday, October 25, 2016

encore plus loin qu'au-delà... (6 sur 8)

Ha- Kumihama -tata (2)
quelle chose fantastique!


qui n'a jamais rêvé de travailler avec une... pon-star ?
Pour notre jamais-deux-sans-troisième Helpx de ce non-voyage-jusqu'au-bout-du-monde-et-au-delà, on avait établi le contact depuis quelques mois (avant même le départ - et oui, des fois il nous tombe un œil et on s'organise; même qu'on s'y prend à l'avance et tout. C'est dingue!) avec Atsushi-san, qui tenait une ferme ostréicole à environ 3 heures de Kyoto, à l'extrême nord de la province, juste à la limite occidentale de la (très belle et injustement méconnue des touristes gaijin) péninsule de Kyotango. - On y ferait d'ailleurs prochainement une escapade d'une journée au fil des lignes de trains et cars locaux, entre villages de pêcheurs le long des golfes pas si clairs et villages de pêcheurs sertis entre les ardoises sombres de falaises déchirées. On mettra un lien dès que le topo de notre périple sera en ligne! - Mais revenons à nos moutons... L'auberge familiale et la ferme ostréicole d'Atsushi-san et sa famille sont posées sur une étroite langue de terre qui sépare la baie de Kumihama de l'océan : un coin de paradis à la beauté paisible, sauvage et extraordinaire. On raconte nos premières aventures et nos premières journées avec Atsushi-san, ses parents Oto-san et Oka-san, sa femme  Naoko-san et leur fillette de 7 ans, Yuzuki, dans l'épisode antérieur (en images et en anglais). Alors, en résumé pour les plus pressés : on a consacré nos premiers jours à (regarder ses amis) réparer un ponton endommagé par les typhons de l'été, Mais on a aussi restauré, rafraîchi, ordonné et réorganisé un peu son Oysta' Garage, un cabanon rouillé assez funky qui n'était pas sans rappeler une tanière de célibataire ou le dernier bastion d'intimité d'un family guy quarantenaire : planches de surf, outils, tables et chaises de camping, vieilles machines cassées, glacières-bancs, matériel de pêche q.s.p. monter un club ou une école, ainsi que divers objets d'autant plus insolites que l'on risquait une main gantée dans les profondeurs de l'improbable amoncellement... Pour le reste, on était logés luxueusement et très confortablement dans une chambre traditionnelle (papier de riz au mur, tatamis de paille de riz au sol) meublée de nos deux futons à dérouler chaque soir et enrouler chaque matin et d'une grande table basse servant à tout. La salle de bain typique avec douche et ofuro* était commune à tous les helpxers, nous l'avons donc partagée quelques jours avec R. au début, avant qu'il s'en aille trouver la voie ailleurs. Puis avec l'adorable Pei-chan, jeune graphiste et illustratrice Singapourienne en vacances au Japon pour le mois. Si la cuisine était partagée par toute la famille et les helpxers, elle n'en était pas moins le domaine sur lequel régnaient sans partage mais avec mansuétude Oto-san et Oka-san (un peu dans le style Booz, il faut dire). Arriver à nous y faire une place et à y importer quelques recettes méditerranéennes, tout en observant, respectant et apprenant les règles du jeu et celles du lieu, a été un défi et un vrai petit plaisir de chaque jour. Comme à la maison. Ou chez mémé.

c'est téléphoné mais: sous la plate-forme immergés, coquillages et crustacés...
Durant la semaine qu'on a partagée avec Atsushi-san et Pei-chan, le travail quotidien était 100 % ostréi- et conchyli-cole. Cela consistait essentiellement à changer les boîtes des coques (cockles) : une fois par mois environ, il faut donc remonter à la main les grands bacs pendus à des cordes sous les plates-formes, entre 2 et 3 mètres de profondeur, puis les hisser sur la plate-forme pour pouvoir les vider de leur eau, rincer le substrat minéral (sable et charbon) qu'ils contiennent et bien sûr, trier et compter les coques au passage. Les bacs sont pendus en lignes directement sur la structure en bambou des plates-formes, sont lourds sous l'eau et extrêmement lourds une fois hors de l'eau (maudits soient Archimède et son invraisemblable théorie!), les cordes sont mouillées et couvertes de bébés moules et autres mollusques à bords tranchants, la houle légère qui ride la baie fait danser les plates-formes et les mats de bambou sont glissants. En un mot, c'est un travail qui fait payer un lourd tribut aux lombaires, mais qui est dans l'ensemble agréable, jamais ennuyeux, souvent rigolo et au cours duquel il faut s'efforcer de ne pas glisser, trébucher ni perdre l'équilibre sous peine de libérer l'outil de travail et le capital immobilisé dans l'eau trouble de la baie. Autre tache amusante et cruciale lors du changement de boîtes : repérer et éliminer le petit crabe rouge qui aurait pu réussir à passer entre les mailles de filets métalliques couvrant chaque bac. Pour ce prédateur gourmet et opiniâtre des (pauvres) coques (sans défense), se faire emprisonner dans un bac tout frais changé correspond ni plus ni moins à un mois de vacances-récompense-au-palais pour quelque Hashshashin : fontaines de lait et de miel, dattes, raisin, herbe-qui-rend-nigaud, musiciennes, danseuses du ventre... Oups, je m'égare. Deux conclusions personnelles sur ce point en particulier? Allez, d'accord, mais c'est parce que c'est vous :
1- ouvrir un bac contenant un crabe et sauver 3 ou 4 coques parmi la trentaine de dépouilles vides est TRÈS triste.
2- le crabe se cache TOUJOURS dans l'une de ces dépouilles de coquillage - la dernière ajoutée à la funeste liste de son menu du mois écoulé : "Ah tiens, mais vous êtes là? Eh ben, vous pouvez débarrasser, du coup. Beuurp. Merci!"

la preuve que le boulot nous plaît (et qu'on est  très bien nourris!): (1) sourire avant d'y aller ; en équilibre sur un support rond, flottant  et mouillé?
(2) centre de gravité bas et pieds nus, ou (3) leçon de surf  improvisée? ; (4) et sourire au retour, malgré le crachin!

Alors bien sûr, si on peut faire 2 équipes de 2 et se répartir les taches, c'est moins pénible et ça va assez vite. Si je tire les cordes et sors les boîtes, Wallis prépare les boîtes propres à côté. On tamise plusieurs bacs dans l'épuisette et on rince les substrats avant de les transvaser, puis on prend les coques de cinq en cinq, en choisissant des tailles variées dans chaque bac et en écartant celles qui sont vides ou mortes. Puis il faut remplir la caisse d'eau, mettre les grilles et - LE point délicat et qui était la grande spécialité de Wallis - refaire le nœud qui attache la caisse à la plate-forme avant de la remettre à l'eau délicatement. En 2 semaines de boulot, on a perdu en tout et pour tout 1 (UNE) caisse, suite à petit malentendu du style "mais je pensais que tu avais fait le nœud / mais je t'avais bien dit toutes sauf la dernière"...

Wallis en plein nettoyage des caisses usagées : parfum vieille marée garanti!
Et Dieu sait qu'on se sentait mal en regardant le bac s'enfoncer lentement et disparaître dans les profondeurs (assez modestes apparemment) de la baie. Bon, au final une plate-forme prend la matinée et le début d'après-midi si on bosse bien et ça laisse plein de temps après pour l'autre tache passionnante (cette fois c'est ironique) de cette noble activité : le lavage des bacs. Au karcher tout d'abord - et c'est la promesse de multitudes de fragments de mollusques bivalves dans les cheveux, dans la bouche et dans les yeux, en dépit de tous les EPIs possibles et imaginables. À sec, à la spatule ensuite - et c'est la garantie d'une indélébile odeur de vieille moule (pardon!) sur les doigts et sous les ongles, réfractaire à tous les savons connus et reconnus... Une fois le lavage/raclage fini, on passe un coup de karcher sur le ponton fraîchement réparé et on a mérité le petit grand moment-plaisir de l'après-midi, la pause Kit-Kat conchylicole, la petite faiblesse qui nous perdra : le lavage à pression qui masse le dos et les fesses et fait des chatouilles sous les bras et fait vibrer la toile du ciré avec un bruit de vieille machine à laver ou de cordages de dériveur dans le vent. Flpflpflpflpflp! Ces journées intenses mais plutôt courtes nous laissaient encore pas mal de temps pour d'autres activités plus - disons - créatives, avant la douche et le dîner. Dans la lignée de la cure de jouvence de l'Oysta' Garage, on a pu récupérer et (= on nous a laissé = on a eu la gentillesse de ne pas nous interdire de) bricoler avec tout un tas de bois de charpente, de palettes et de décombres d'un bistrot de plage depuis longtemps abandonné aux crabes, aux mouettes et aux araignées... un Futuna paradisio!

au travail dans le crachin et avec le sourire ; nettoyage du ponton et enfin, la récompense : une douche-massage à pression!

Bon. Nous, on voulait surtout mettre de l'ordre et trouver un système de rangement en extérieur pour tous les filets, casier, grilles, nasses et cordages dont Atsushi-san alternait l'utilisation au gré des saisons et des phases de production. Autour d'un nescafé fumant à l'heure du goûter, on a donc imaginé avec Wallis et Pei-chan, de grosses étagères bien robustes. On a opté pour des profils en A qui sont auto-portants, stables et très faciles à fabriquer. On les a taillés dans de vieux chevrons et assemblés avec des tiges filetées récupérées par là. Une fois les 2 profils installés et unis, on les a garnis avec des étagères et des barres sur mesure pour recevoir les différents trucs et machins à y stocker. On en a fait 3 en tout, qu'on a posées sur le ponton de part et d'autre de l'Oysta' Garage, juste contre le mur de jetée. Atsushi-san avait aussi besoin d'une espèce de paravent ou de panneau mobile pour protéger la zone de nettoyage des huîtres devant le garage, des embruns glacés du début de l'hiver. Avec pas grand-chose de plus qu'une scie circulaire et des vis recyclées, on lui a donc fait deux écrans relativement stables (faudra pas les laisser sur le ponton, face à des rafales à 90 km /h, par contre) et faciles à déplacer. Et finalement, une fin d'après-midi où la lumière était magnifique et invitait au farniente, on a quand même pris une petite heure pour assembler des chutes de palettes autour d'un vieux volet qui avait servi de fond pour peindre au spray un cadre ou quelques chose comme ça. Quelques cm de tige filetée et une douzaine de clous plus tard, on avait une jolie table basse très Pinterest pour s'inventer un coin apéro de 19h ou infusion de 22. Avec le soleil qui descend entre les montagnes sur la baie.

la jetée avant, pendant et après, avec l'étagère finie et chargée ; la même chose de l'autre côté du hangar... et deux pièces uniques de plus!
les tés assemblés à la scie circulaire et  un écran terminé ; inspiration de fin de journée, la table basse récup' pour coin apéro-contemplatif.

Avec tout ce travail et les heures passées en cuisine, à bavarder, rire et apprendre, il y a aussi eu des journées libres. Pour aller surfer (enfin, emmener la planche en promenade et se râper les genoux à tour de rôle dans des mini-rouleaux de Club Mickey, mais bon, faut un début à tout!), pour faire le tour de la baie en vélo ou pour aller faire la tournée des matsuri (insérer lien plus tard!), ces festivals qui célèbrent dans les rues de chaque village le cycle des saisons, les solstices et équinoxes, la fin de la récolte du riz, en rendant hommage à tout un tas de divinités, parmi lesquels Hinari, notre renarde préférée qui apparemment à son grain de sel à mettre dans l'abondance des moissons... On tachera de faire un ou deux posts avec au moins des photos, vu qu'on serait bien emm---és s'il fallait vous expliquer de quoi il s'agit, qu'est ce qui symbolise quoi, ou les paroles des chansons! On a aussi connu le très attachant Shimon-chan, jeune australien d'origine japonaise, arrivé quelques jours avant notre départ. Il était drôle, curieux de tout, cultivé... et millenial : toute une synthèse charmante et harmonieuse de plein de cultures assez distinctes. Bref, on a bien accroché et sympathisé. Mais on vous reparlera certainement de lui plus tard, puisqu'on a prévu de se revoir. Le plan est d'explorer un peu ensemble Fukuoka** et les environs, car il a prévu de rendre visite à sa grand-mère le mois prochain. Sinon, Futuna a aussi eu des soucis de santé, apparemment sans gravité mais assez impressionnants. Une espèce de "Vertiges II, le retour" : la suite de ses indispositions et pertes d'équilibre berlinoises, mais en pire. Vraiment pire! On vous racontera très bientôt, dès qu'on en saura plus et que ça ira mieux... Pour l'instant, pas d'inquiétudes, tout tourne!! baigne et on a la situation en main. Plus ou moins. Et c'est tout pour aujourd'hui! On vous laisse avec deux images façon carte postale pour se dire au revoir :

1- nos premiers pas (de surfeurs) en forme de cliché officiel : côte à côte, main dans la main, regards vers l'horizon.
2- un stage de parapente! bon, c'était pas nous mais, apparemment, y'avait grave du thermique au pied de la dune, coco!


Prenez soin de vous,
bises et à bientôt!
F. & W.



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Wallis à l'ofuro : on appréciera son expression de satisfaction absolue et son teint rose !
À propos de l'ofuro : il s'agit d'un bain (très) chaud. et typique qu'on trouve dans les salles de bains traditionnelles qui, en 4 mètres carrés, offrent l'essence du sentou ou de l'onsen : l'hygiène-détente-vapeur! Fait pour être allongé avec le couvercle plus ou moins refermé (cf. Wallis qui est dedans jusqu'au cou). L'ofuro contient de l'eau chaude et propre que l'on ne vidange pas après usage et que l'on change une fois par semaine ou tous les dix jours. Elle est la même pour toute la famille et on ne doit donc absolument PAS s'y laver. Il y a la douche, juste à côté, pour ça. Non mais! Après s'être soigneusement douché, récuré, savonné et rincé, on peut s'y glisser quelques minutes pour emmagasiner de la chaleur (les maisons japonaises ne sont pas super bien isolées) et préparer le corps et l'esprit à aller au lit. Le jour où on vide l'ofuro, l'eau sert généralement, via un circuit spécial, pour la machine à laver le linge. Super idée et super habitude, qu'on aimerait rapporter en Ariège.


**  À propos de Fukuoka : c'est une (grande) ville tout au nord de Kyushu, l'île la plus au sud, où l'on a prévu de passer le prochain mois à explorer, camper, randonner et même aller chasser une île inconnue... Mais chuuut, on vous en parlera en temps utile et en détails!


Saturday, October 22, 2016

even farther than beyond! (5 of 8)

Ha- Kumihama -tata
what a wonderful place! (1)

It means no worries for the rest of your days. Ha- Kumihama -tata! It's our problem-free philosophy. Etc. You know the lyrics pretty well, no need to waste more time on this. Sing it along until you feel dizzy but please don't stop reading.

in the background, between the Kumihama bay and the sea: the hamlet of Sh.
Leaving Nagano and the Japanese Alps after an intense and somehow disturbing two-week Helpx (see the previous chapter in Spanish if you're interested - and remember the small flags at the bottom of the page are here to provide you with an automatic and often quite poetic machine-translation of all our contents from English, Spanish and French into French, Spanish and/or English! Give it a try: it's as entertaining as walking half-drunk through a wax museum or having a serious conversation with your friend skipping all vowels and using only consonnants: it's quite fun, it's perfectly doable, it's a bit weird and it's generally free...). Anyway, with the rain pouring over the past two weeks, most of the landscape along the train trip was flooded, the rivers out of their beds and the rice fields, covered in mud like hippies in Woodstock*. We had a short stop in Kyoto before catching one of the only "limited express" trains of our stay in Japan. We remember thinking "wow! what a fancy train!". Then, it all went very fast: after about ten-to-fifteen minutes (just long enough to ride through the outskirts of Kyoto), the controller came to check our tickets, which we handed with a smile. He then asked for the limited express extra fee voucher, which we obviously didn't have (because we didn't know there had to be one). He kindly asked us to pay for the extra amount for the two of us, which was substantially higher than the total amount of cash we carried with us. We waved our credit card with implorant smiles, only to be showed some signs in bold letters "limited exupuressu voucheru mandatory" "onuly cashu on turainu" "no cureditu carudo" and "fureeloaders willu be pubuliculy shamed and kickedu outo". It was like the "no stairway to heaven" scene in that alltime classic movie.
just one of these fancy, anime, neo-classic, steampunk-inspired limited express trains
And so it happened: we got publicly shamed and kicked out at the next stop. While Wallis waited on the platform, mumbling something like "I knew it, I told you so, I saw it coming" in at least four languages, Futuna went to the station lobby in search for an ATM and came back with cash (just in case) and two coffees with milk from the closest seven-eleven: a magic balm to sweep all pain from the face of Earth... We let our Helpx host, Atsushi-san, know that we'd be there a bit later than scheduled and soon got on the next regular northbound train. We waited for a connexion somewhere,  most probably Fukuchiyama, noticing the inquisite looks of "how did those two gaijin get lost enough to end up here?" while trying to blend in... We got on the local train #Istoppedcountingthemlongago, enjoyed the ride and soon disembarked on the platform in Toyooka's station. There, we met Atsushi-san and his daugther, the lovely Yuzuki, who were waiting for us. And as the day was fading over the rice paddy fields, we drove back to their place, but not without a stop at the supermarket so our hosts could buy (for us!) all kind of western delikatessen: softbread, Nescafé, milk... and bentos for our first lunches! We'd soon discover the bentos and Western food were "just in case" we wouldn't eat local but ended up enjoying each and every day, the best possible homemade Japanese cuisine!

courtyard side: never has a soundtrack been more accurate: sitting on the dock of the (Kumihama) bay!
garden side: just a 100 meters from here in the opposite direction, magic and infinite, the ocean!

Despite our efforts to take responsibility on our subsistance and meal-cooking, Atsushi's parents - Oto-san and Oka-san - couldn't help spending hours daily to prepare the most incredible, beautiful, tasty and healthy food! Each single meal, from the first breakfast to the last dinner, was worth a Michelin star and an Instagram award-winning picture! And we'll let you imagine how embarrassing it must be to wake up at 5am, silently making your way to the toilet downstairs in the dark, only to find Oto-san in the kitchen stir-frying vegetable tempura and slicing fresh fish he'd just fished, setting it all on tiny plates with rolled omelet, umeboshi and pickled onion and daikon so we'd find it ready for our breakfast at 7 sharp. Life at Atsushi's by the Kumihama bay was, since the very first minute, like living in a dream. A top-of-the-list Helpx experience that could only be challenged by our unforgetable stay in the Ariège at dear L. & R.'s, while un(t)raveling around in the TRANSITion!, back in 2014 - when we were young and fearless, ha ha ha.

the local food chain: straight from the bay to the boat ; from the boat to the kitchen ; from the kitchen to our breakfast table!
That's the first big deal with Helpx: from one day to the next, without any previous contact (if you except the emails and/or the exceptional skype conversation) you find yourself working, chilling, eating, sleeping and sharing hours of time everyday, while living at - and within - a family of complete strangers. Hopefully, if things go well, they won't be strangers for long. But, you know, in your own country, with your own cultural codes and tacit rules, it's already quite a challenge. Now imagine doing this in a far away culture living on an island, whose language half your party barely understands like a 5 y-o does, with nothing but Engrrish to communicate. Well, landing at Atsushi's was the smoothest, nicest and hom-iest one can dream of. In the few emails we exchanged before actually getting there, we spoke of helping with the oyster and cockle farms, at the platforms on the bay, as well as giving a hand at fixing the dock and its cabin, both damaged by the recent typhoons. We were super curious about the former and super enthusiastic about the latter, so the perspective to get up at 07:00 and start the working day at 08:30 was just great. We were given a (full) traditional room with rice paper walls and rice straw tatami floor, in the old part of this still guesthouse, that had been a family-run hotel for decades.

1- enlarging the concrete posts/stakes inside some old PVC pipes ; 2- replacing and fastening the main beams ;
3- checking it's all even-ish and preparing the slat flooring ; 4- end of the second day, we'll finish tomorrow!
Our first job was to help fix (understand: rebuild) the peer/deck/dock damaged after the last typhoons. A bunch of Atsushi's friends were around to take care of the job and there was relatively little we could actually do by ourselves. Not decided to follow our "senior" Helpxer's** advice to just sit and wait for the dinner, we asked for something we could do and were given the cool task to renew the Oysta' Garage, a funky old little shack used to store all kind of oyster gear, tools, surfboards, life-jackets, plastic boxes, trays, buoys, broken down engines, stuff and such. Only rule for the job: id has to be cheap, upcycling and recycling as much as possible, being creative and solving problems with what could be salvaged around! Futuna could never had dreamt of anything cooler than that! So first of all, we emptied and dismantled the whole thing, removing the rusty/rotten pieces and taking great care to ask Atsushi-san, for each and every single found item/artifact "Astushi-san, can we throw this away, kudasai? When we were done the first night, it was looking like that (upper right pic). The next day, we pretty much face-lifted it with new sheets of galvanized steel, set some shelving inside and left a good pile of random stuff everywhere around, "to be sorted over the next few days... By the end of the second day, it looked like that (third lower pic).

working on, inside and around the funky old little shack, doing our best to give him this fresh look back again. And the night comes on...

(interlude)
And the night came on, it was very calm. 
I wanted the night to go on and on.
But she said, Go back to the World.
(end of the interlude)


After these first few days, we finally got to take the boat to the oyster farm's platforms on the bay, but that would take us way too far and too long for this first post, so we'll save it for the next one... which is coming soon, we promise. For now, let's ring the That's all folks! and we'll leave you with just a few more pictures to share the beauty, serenity and peace of this tiny little place on earth. Water, light, clouds, moutains, trees, wildlife and... a golf course in the distance! An amazing gift for the eye and the soul, every hour of the day : just Kumiha-magic!

the daily life of our heron neighbours : when there is a fish, there is a way ; stormy weather, silent contemplation and a bad moon rising...









Take care
and see you soon!
Love,
W. & F.


___________________________



* About the typhoons, the rain and the flooded valleys of the Japanese Alps: here's a picture taken from the train, somewhere between Nagano and Nagoya on the day we traveled to Tokyo. The forest was literally sweating moist, its head in the fog, its feet in the river roaring out of control, carrying mud and trees... if we couldn't see herds of tanukis floating and flowing down to the sea, it's probably because we fell asleep and failed to spot them, not for any other reason!




** About R. Dush (yes, Dush. I changed a letter to preserve his privacy and avoid getting sued), our co-Helpxer. He'd deserve at least a post just for him - which I do not exclude to write someday... When we first met him, we both saw nothing but an old TEENAGER in the classic Grunge outfit: dirty jeans, timberman shirt and curly hair down to his shoulders. While talking to him - better said "while listening to his travel adventures and little pearls of wisdom", we got to correct his estimated age-range from "early TWENTIES" to "early THIRTIES", only to later discover he was (much) older than that. Nothing in his whole person could have made you consider he was a grown-up, though. Not his attitude, nor his empathetic abilities, nor his tolerance, nor his dispositions to understand or adapt to another culture, nor his curiosity about others in general. Well, most of him was sticking firmly to what his "values" were, especially when they implied him doing nothing and looking how the Universe provided for him. Anyway, he happened to be the proud author of a "best-selling" book about a so-called "spring of eternal youth" he'd discovered through a 10-year "extensive research" in the "field of health and aging", taking him on "a journey to be forever young". Excuse the quote marks. The dude was actually in his mid-FIFTIES and not only looked like a teenager, he also totally thought and restlessly behaved like one! We had quite some interesting argu-versations on such varied topics as "homeopathy", "vaccines", "cattle breeding", "the immune system" or "created diseases", on which his "10+ years extensive research" gave him impressive knowledge and insights**... Fascinating! Stay young forever, R. Dush! Refuse to grow! Keep rocking! The sky is the limit! Wooooo!


** Absolute sarcasm intended here, everybody (but him) would probably have understood this! ;)