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Wednesday, June 5, 2019

home(t)raveling 2.0: semaine 102

je salle d'eau, tu salles d'eau, nous sallons d'eau...


AVANT: le palier d'en bas et la porte de la sdb...
Juste avant de célébrer le second anniversaire de notre petite grande Sagrada Familia personnelle, et malgré les nombreux fronts ouverts sur, bin euh, à peu près tous les fronts du chantier, on a décidé de consacrer un peu de temps et d'énergie à rafraîchir la vieille salle de bain du rez de chaussée. On avait commencé à vous dévoiler ça dans l'épisode précédent, quand on avait viré le dernier reste de faux plafond du palier d'en bas, histoire de le rendre plus propre, plus frais et plus lumineux. En fait, la réno de cette vieille salle de bain, vétuste et d'origine, est un point délicat car c'est notre sdb de bataille, très pratique pendant le chantier quand on est dégueu et poussiéreux, quand on a de la visite et qu'y a du monde à la maison, quand on fait des trucs super chouettes et salissants avec le bébé (boue, nourriture, peinture, la liste est sans fin...). Donc on ne veut pas la perdre pendant 2 mois (ou plus, vu notre rythme de travail!) et on retarde toujours ce chantier pourtant pas énorme... Concrètement, on veut éliminer les vieilleries - baignoire, bidet, faïence, plâtre et peinture verdâtre - pour ne laisser qu'une douche italienne façon wet room et un wc. Au final, les mois passent et cette salle de bain ne bouge pas. Ha ha ha... Hum. Ça vous fait rire? Nous, ça nous désespère un peu mais on se fait une raison!

Bon, on a quand même bossé un peu en profitant de la belle dynamique des travaux du palier. On a préparé la structure du faux-plafond/mezzanine de rangement: une poutre de 110 de section (et de récup') scellée dans les cloisons et posée le long du mur du fond, légèrement enchassée dans le mur. Sur celle-ci s'appuient 4 chevrons, eux aussi de récup', qui viennent s'appuyer juste sur le chevron d'arase de la cloison du palier. En images, ça donne ça:

alors... la poutre enchassée dans le mur du fond, scellée dans les cloisons latérales, supportant ses 4 chevrons ; et le tout vu de dehors.
On a fixé sous les chevrons des guides pour recevoir le placo du faux-plafond et on a passé les gaines électriques pour le plafonnier et le ventilo de l'extraction, commandé par l'interrupteur de la lumière mais équipé d'un retardateur. On a découpé et entreposé les panneaux d'OSB qui finiront l'espace de stockage, mais empilés, sans les déposer ni mettre l'isolant, histoire que tout ça ne prenne pas l'humidité en attendant de pouvoir faire le placo, l'étanchéité et la faïence... Allez, on prend les paris: en 2020? ou en 2021? On a aussi viré le bidet et le lavabo, mais on a quand même laissé la baignoire qui nous dépanne bien pour l'instant! Et finalement, on a recyclé une vieille porte en bois du second: comme d'hab', ça veut dire la décaper, la poncer, la traiter et cette fois pas d'huile dure mais plutôt un petit coup de vernis polyuréthane en deux couches pour bien tenir l'humidité! Et hop! Ensuite, on a fait une gorge dessous et on a monté un système coulissant sur rail façon porte d'étable - "rustique" mais pas trop, c'est à dire rétro sans être baroque. Pour nous c'était un bon compromis, genre joli et sobre. M'enfin, les goûts et les couleurs, hein...

rénovation pour porte et orchestre électro-portatif en 3 mouvements: prelude, deccapatto (ma non troppo), ponsatto molto fino ad lib.
roulements en clef de fa ; pentagrama de uma linha so ; accordage fin ou: à la recherche de la hauteur juste ; la poigné, nature.

Voilà, la salle de bain d'en bas est prête à rester en stand-by jusqu'à nouvel ordre! Elle est différente sans avoir vraiment changé, mais ça nous fait très plaisir d'ouvrir et fermer la porte coulissante, dont les 2 roulements en acier laqué font un joli bruit qui rappelle celui des portes dans Star Wars... Bref, c'est vraiment la classe internationale!

APRÈS: le palier d'en bas et la porte de la sdb...
Du coup, est-ce qu'on s'est arrêtés là, en si bonne voie? Hein? Qu'est-ce-que vous croyez? Bien sûr que nooooooooooon! On a aussi fait un peu de buanderie: posé le robinet de l'évier-lavoir, qui a exigé une dose d'inventivité pour gagner de la hauteur et du confort de travail, en restant toujours fidèles au style original du meuble: bois de palette, chic et écolo façon Pier Import et teinté au brou de noix... Pis, bin, on va tricher un peu, à la manière d'une boule de cristal qui parle à travers sa diseuse de bonne aventure: on va se projeter de quelques mois dans le futur et vous avancer qu'on a aussi piqué/décrouté le mur en pierres qui accueille cet évier, avec l'intention de jointoyer à la chaux en laissant apparentes les pierres plutôt belles et assez régulières. Ça permettra aussi et surtout à ce mur, mitoyen de l'étable dont le sol est plus haut d'environ 60cm, de bien réguler l'humidité capillaire et d'assainir la pièce. Il faudra aussi qu'on décroute au moins en partie basse, sur un petit mètre, le mur de l'autre côté - que d'anciens propriétaires ont généreusement recouvert d'une couche dense et épaisse de béton, histoire sans doute de cacher quelques fissures, mais surtout de bien l'empêcher de respirer! Là, en revanche même la mère Irma aidée de Madame Soleil serait bien emm---ée de devoir vous dire quand ça se fera parce que, vraiment, on a une liste de tâches longue comme un bras sans chocolat et celle-ci n'est hélas pas parmi les prioritaires... Ce qui est sûr, c'est que petit à petit, cette buanderie va finir par ressembler à quelque chose. Un jour on finira aussi - enfin, insh'Allah! - par prendre le temps de sabler, tasser et égaliser le sol, pour poser à la chaux et à l'anciennce les tomettes récupérées chez C. & L. y'a plus d'un an. Tout arrive: aux plus patients les mains pleines, qu'il disait, non?

l'évier de la buanderie, recyclé de l'ancienne cuisine, avec son meuble récup' et sa réhausse pour le robinet et... pour poser le savon!


Petit à petit, cette buanderie va finir par ressembler à quelque chose, vous verrez...

un petit saut dans le futur: rendez-vous au mois d'août! ;-)



Voilà, c'est tout pour aujourd'hui
Et croyez-le ou pas, c'est
Déjà pas si mal...
Non? Bon.
xx

W.T.F.


Saturday, December 10, 2016

l'art à la bouche: d'égout et des couleurs...

D'une trop courte visite au Japon à l'automne 2006 (grâce à son alors employeur - que l'on ne citera pas ici* - et à la faveur du congrès annuel de la très respectable Metastasis Research Society dont il fut membre pour une courte et symbolique année ; merci d'ailleurs à celles et ceux qui ont permis, parfois malgré eux, un très beau premier rendez-vous avec ce pays et cette culture fascinants**)...

Nara, là où (presque) tout a commencé en 2006. Un grand merci à la MRS...
...d'une trop courte visite au Japon à l'automne 2006, donc, Futuna avait rapporté la photo d'une plaque d’égout de Nara. La première. Celle, magnifique, qui s'étale ci-contre (et est malheureusement un peu rognée sur les bords) avec son faon/daim/cerf: ô la fière mascotte de l'ancienne capitale. Trésor exceptionnel à ses yeux, caprice d'un fondeur excentrique et trouvaille fortuite d'un novice de l'art pont-à-moussonier. Il s'agit en fait d'une habitude apparemment très répandue au Japon - voire d'un véritable sport national, d'une compétition ouverte entre préfectures et municipalités, dans laquelle s'expriment et rivalisent de créativité les artistes de l'assainissement collectif et autres poètes du cloaca maxima. Dix ans plus tard et cette fois accompagné de Wallis, docteure émérite ès Pays du soleil levant, Futuna voit aboutir - enfin! ("il n'y a rien au bout de la patience, dit un vrai-faux proverbe bouddhiste, au bout de la patience, il y a la patience...") - la folle idée de documenter un peu plus la variété et la beauté des plaques d'égout nippones. Cette accumullection voit donc le jour pour son et notre (et votre?) plus grand plaisir. Celui des bouches, bien sûr; celui des yeux, surtout. Car la poésie est partout, surtout là où on l'attend le moins. Le manhole art était là, qui n'attendait que nous... Avec une pensée émue pour J.-C. C., professeur de lettres du lycée du C., à P., on vous laisse méditer un aphorisme qui lui était cher et qu'il attribuait à René Char (non sans raison, d'ailleurs): "la poésie est de toutes les eaux claires celle qui s'attarde le moins au reflet de ses ponts". Personnellement, je n'ai jamais bien bien compris ce qu'il voulait dire, mais ça me semblait fort à propos ici (et je ne sais toujours pas de quel petit loup il s'agit!).


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* pour ne pas faire de publicité gratuite et innécessaire à un laboratoire cosméto-pharmaceutique national, de rayonnement international mais d'implantation resolument loco-régionale estampillée midi-toulousain-rugby-pâté de campagne et a l'ambiance paternaliste facon "le parrain"... oups! j'espere ne pas 

** de cette courte aventure japonaise de 2006 naquit un petit carnet de voyage, écrit tout d'abord sous la forme d'emails destinés aux parents et amis. Il fut ensuite corrigé, complété et posté en quelques épisodes sur un blog qui n'existe plus, ou à peine, ou alors y'a longtemps, etc. Puisqu'ils furent un premier exercice d'écriture et sont un peu la préhistoire de notre Un(t)raveling, je tacherai trouver le temps (!!!) de les récupérer et de m'y repencher, pour les publier prochainement sous l'étiquette avant la lettre. J'inclurai également un lien ici pour d'éventuels suiveurs fidèles en mal de textes " vintage", c'est promis.