Sunday, September 7, 2014

un régime Dolo-mythique / una Dieta Dolo-mítica (#2)



Jour 2: vias ferratas Rio Sallagoni (D+ 210m) et Monte Albano (D+ 420m, f 290m)

Pour ce deuxième jour ensoleillé (comprendre "où il ne pleuvait pas à torrent"), on avait pensé faire la Che Guevara au Monte Casale, une ferrata classique du coin. Seulement voilà, le temps était incertain et se lancer de but en blanc dans 7-8 heures de montée exposée et descente réputée difficile nous paraissait un peu téméraire (comprendre "stupide"). On a donc préféré opter pour deux ferratas plus courtes: une première le matin et si le temps tenait bon, l'autre pour l'après-midi… On a découvert depuis que les critères de durée, d'engagement et de difficulté du guide de via ferrata qu'on a acheté étaient discutables (comprendre "assez obscurs pour ne pas dire grotesques") et que rien ne s'y avérait être vraiment ce qu'il promettait… On y reviendra plus tard.

La ferrata du Rio Sallagoni est courte et amusante, plutôt facile en dépit des hurlements d'un enfant envoyé derrière nous par ses parents (les salauds!) et dont les pieds ne touchaient pas les barreaux métalliques tandis qu'il pendouillait tristement de ses longes tendues, incapable d'en clipper et déclipper les mousquetons. Bref, il y a des fois où les vacances sportives en famille tournent court. Pour ne pas dire au drame. Tant pis pour eux, nous on s'est bien amusés. La ferrata se déroule dans un canyon que l'on remonte à quelques mètres au-dessus de l'eau, tout en parois bombées, en reflets du soleil et en glou-glous charmants. Elle est intéressante pour la perspective qu'elle offre sur ce petit canyon luxuriant, mais aussi pour la queue de 30-40 personnes qui s'était formée à l'entrée alors qu'on redescendait à pied vers le parking. Sortis assez tôt, on a progressé loin du tumulte et de la foule, et on a adoré les deux ponts suspendus et les vues sur ce trou de verdure où chante une rivière, à croire que Rimbaud connaissait le coin… Avec encore des airs de paradis perdu et vierge, quelques vasques invitaient au bain, qui n'avaient rien à envier à celles de la sierra de Guara. On a donc craqué et Futuna nous a joué un remake de la pub' Tahiti douche, sans transiger sur les consignes de sécurité pour autant. Règle nº2: "rafraîchis-toi chaque jour avec quelque chose de neuf" (au sens propre comme au sens figuré).

Vite plié, on a filé vers le Monte Albano et son sanctuaire kitsch avec aire de pique-nique et secteur de bloc, où on a avalé nos sandwiches et pris un peu le frais avant d'attaquer le parcours en plein sous le soleil de 13 heures! La face rocheuse du Monte Albano est parcourue par une via ferrata classée 5 mousquetons sur 5 dans notre guide, autrement dit: "très difficile". Elle était réputée physique, verticale, déversante, à bras et exposée. On s'est dit que si on la faisait, on saurait à quoi s'en tenir pour le reste du bouquin et pour les vias plus alpines des Dolomites… Arrivés au départ, un couple d'allemands assis sur un tronc regardait fixement la ligne de vie, amarrée à environ 4 mètres du sol. Lui, fumant nerveusement une cigarette, elle refaisant una y otra vez les lacets de ses chaussures… Ils nous ont gentiment invités à passer devant, car ils "voulaient y réfléchir un peu" (sic.). Wallis a donc escaladé tranquillement le court dièdre qui la séparait du premier point d'attache, suivie par Futuna, avant de remonter en sifflotant une première section assez raide. Quand on a tourné la tête et regardé en bas, ils étaient partis… Bref, tout ce matériel neuf acheté pour rien. À part ça, c'est une ferrata agréable, avec une vue magnifique et des passages exposés très beaux et, euh, exposés. La ligne qui remonte toute la paroi est naturelle et les ajouts de ferraille sont limités au strict minimum, ce qui rend indispensable de jouer avec les prises naturelles du caillou, un calcaire tricolore de toute beauté, avec les colonnettes et sculptures en gouttes d'eau de rigueur. Bref, c'est vrai que ça réveille un peu plus que celle du Rio Sallagoni, mais 5 mousquetons, faut pas exagérer.

Vite fait bien fait, mais un peu fatigués quand même, on a repris le TRANSITion! et mis le cap au nord, non sans s'arrêter goûter l'eau de la piscine municipale de R., sa douche chaude et son caffè latte (soluble). On a dormi pas loin de T., mais c'est déjà une autre histoire...
Día 2: vías ferratas Rio Sallagoni (D+ 210m) y Monte Albano (D+ 420m, f 290m)

Para este segundo día soleado (léase "día en qué no llovía a cántaros"), pensamos en hacer la vía Che Guevara al Monte Casale, una ferrata clásica del lugar. Sólo que, bueno, el tiempo no era muy estable y tirarse con los ojos vendados a 7-8 horas de subida expuesta y descenso con fama de difícil nos parecía un poco temerario (léase "estúpido"). Preferimos pues optar por dos ferratas más cortas: una por la mañana y otra por la tarde. Descubriríamos más tarde que los criterios de duración, compromiso y dificultad de la guía nuestra de vías ferratas eran discutibles (léase "bastante crípticos por no decir grotescos") y que nada resultaba ser realmente lo que prometía… Volveremos más tarde a este tema. 

La ferrata de Rio Sallagoni es corta y divertida, más bien fácil a pesar de los gritos de un niño al que mandaron sus padres tras nuestro (los sinvergüenzas!) y al que no le llegaban los pies a los barrotes metálicos, con lo que colgaba tristemente de las cintas incapaz de chapar o deschapar los mosquetones. En fin, en ocasiones las vacaciones deportivas familiares terminan como el rosario de la Aurora. Por no decir en pequeños dramas. La ferrata avanza por un cañón que remontamos algunos metros por encima del agua, entre paredes abombadas, reflejos de sol y gluglús cautivadores. Es interesante por la perspectiva que ofrece de este pequeño y exuberante cañón, pero también por la cola de 30-40 personas que se había formado en la entrada cuando bajábamos a pie hacia el parking. Habiendo salido bastante pronto, progresamos por la vía lejos del tumulto y la muchedumbre y nos encantaron los dos puentes suspendidos y las vistas a ese hoyo de verde donde canta un río, como si Rimbaud conociera el lugar… Aún con aires de paraíso perdido y virgen, algunas pozas invitaban a bañarse y no tenían nada que envidiar a las de la sierra de Guara. Entonces fue cuando caímos en la tentación y Futuna nos hizo un insólito remake del anuncio de gel de ducha Tahiti, sin saltarse las recomendaciones de seguridad. Regla nº2: "refrescarse con algo nuevo cada día" (en sentido literal como figurado).

En un pispás, estábamos de camino al Monte Albano y su santuario kitsch con área de picnic y un sector de bloque, donde nos zampamos los bocadillos y tomamos el fresco un rato antes de atacar el itinerario bajo un sol de justicia a la una del mediodía! La cara rocosa del Monte Albano es recorrida por una via ferrata clasificada con 5 sobre 5 mosquetones en nuestra guía, dicho de otro modo: "muy difícil". Supuestamente iba a ser física, vertical y desplomada, requiriendo fuerza de brazos y es expuesta. Pensamos que si podíamos hacer esta, ya sabíamos lo que nos esperaba para el resto del libro y para las vías más alpinas en las Dolomitas… Cuando llegamos al inicio de la vía, una pareja de alemanes sentados sobre un tronco miraba fijamente la línea de vida, que empezaba a unos 4 metros del suelo. Él fumando un cigarrillo nerviosamente, ella atándose una y otra vez los cordones de las botas… Nos invitaron amablemente a pasar delante suyo, ya que "querían pensárselo un poco" (sic.) Entonces Wallis escaló tranquilamente el corto diedro que le separaba del primer punto de anclaje, seguido por Futuna, antes de subir silvando por una primera sección bastante empinada. Cuando giramos la cabeza para echar un vistazo hacia abajo se habían ido… En fin, tanto material nuevo comprado pa' na'. A parte de esto, es una ferrata agradable, con unas vistas magníficas y tramos expuestos muy bonitos y ejem, expuestos. La línea que sube por la pared es bastante natural y el herraje añadido es estrictamente el mínimo, lo que hace indispensable jugar con las presas naturales de la roca, una caliza tricolor preciosa, con las chorreras y esculturas en gotas de agua que le corresponden. Total, es verdad que despierta un poco más que la del Rio Sallagoni, pero 5 mosquetones, tampoco hay que exagerar.

Fue coser y cantar, pero cansaditos igualmente cogimos el TRANSITion! y salimos rumbo al norte, no sin haber probado el agua de la piscina municipal de R., su ducha caliente y su caffè latte (de máquina). Dormimos a las afueras de T., pero eso ya es otra historia...



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