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Monday, September 8, 2014

un régime Dolo-mythique / una Dieta Dolo-mítica (#3)

l'entrée en matière... / la entrada en materia...

Jour 3: escalade à Forti di Civezzano (couennes) et... entrée en matière

Comptant sur un jamais deux sans trois météorologique, on avait repéré un beau secteur de couennes près de T., au lieu-dit La V. Parking au pied des voies, orientation sud, au bord d'un ruisseau etc. En un mot: idéa-yllique. Arrivés là la nuit tombée, assez fatigués après une longue journée de ferratas (voir le régime Dolo-mythique #2), on a un peu déchanté. La banlieue La V. aurait mérité de s'appeler La Zone: voitures brûlées, blocs d'immeubles murés, parkings jonchés de bouteilles cassées et de traces de pneus, locaux qui nous regardent de travers et qui jouent des phares sur notre passage. Parmi les infos du topo trouvé sur internet, on a relu ce conseil en apparence anodin: ne rien laisser en vue dans les voitures, vols fréquents. Ça a suffi à nous redonner des forces pour conduire une demi-heure de plus, sortir de T. et se planter en pleine montagne pour dormir à l'entrée d'un village dont on ne pourrait pas donner fut-ce l'initiale.

Tout près de là, on a donc changé notre fusil d'épaule pour aller transpirer un peu et tirer d'un sommeil millénaire le petit secteur de Forti de Civezzano. En descendant dans un vallon boisé par un sentier presque disparu, on a eu la sensation d'être les explorateurs qui re-découvrirent les temples d'Angkor. Sur des parois couvertes de mousse et de lierre, ruisselant d'humidité, on a cherché quelques parabolts inox et des peintures rupestres indiquant sans équivoque le départ de voies oubliées: C'È CHI DICE NO o LADRI DI SPIT BASTARDI. En fait, comme souvent, on exagère un peu: les secteurs principaux étaient encore équipés de frais et le pied de falaise confortable. Très belle petite barre calcaire style Gelida, verticale et déversante, avec de belles fissures et des pas de bloc sur gros bacs, mais un caillou à peine touché: même les plus petites prises tiennent super bien. Un régal. Les avant-bras ont chauffé assez vite, le soleil cognait malgré les arbres et on a tiré notre révérence après 5 voies courtes mais explosives. Juste assez pour avoir envie d'une douche au grand air…
Día 3: escalada deportiva en Forti di Civezzano y entrada en materia

Confiando en que no hay nunca dos sin tres, para el tiempo también, habíamos encontrado un bonito sector de deportiva cerca de T., en la localidad de La V. Parking a pie de vía, orientación sur, al borde de un arroyo, etc. En una palabra: idea-dílico. Llegamos allí, bien entrada la noche,  después de un largo día de ferratas (ver dieta Dolo-mítica #2) y fue una estrepitosa decepción. Los arrabales de La V. deberían llamarse La M: coches incendiados, bloques de pisos clausurados, parkings alfombrados de botellas rotas y derrapadas de coches robados, fauna local que nos mira de reojo y hace señales de luces a nuestro paso. Releyendo la reseña encontrada por internet, nos paramos en un detalle aparentemente anodino: no dejéis nada a la vista en los coches, los robos son frecuentes. Esto fue suficiente para darnos ánimos y conducir media hora más, salir de T. y parar en plena montaña, a la entrada de un pueblo de cuyo nombre no podríamos dar ni la inicial. 

Bien cerca de allí, cambiamos de chaqueta para ir a sudar un poco y despertar de su letargo el pequeño sector de Forti de Civezzano. Bajando por el sendero casi desaparecido de una boscosa cañada, nos sentimos como exploradores re-descubriendo los templos de Angkor. Sobre las paredes cubiertas de musgo y yedra, que chorreaban de humedad, buscamos algunos parabolts y pinturas rupestres que nos indicaron inequívocamente la salida de estas vías olvidadas: C'È CHI DICE NO o LADRI DI SPIT BASTARDI. De hecho, como suele pasar, estamos exagerando un poco: los sectores principales habían sido equipados recientemente y el pie de vía era bastante cómodo. Una pequeña linda pared de caliza al estilo Gelida, vertical y desplomada con sensuales fisuras y pasos de bloque sobre grandes salientes, pero una roca apenas escalada: incluso las presas más pequeñas aguantaban super-bien. Un caramelo. Los antebrazos calentaron bastante rápido, el sol nos sacudía bien a pesar de los árboles así que hicimos una reverencia después de 5 vías cortas pero bastante explosivas. Lo justo para tener ganas de una ducha al fresco…
Dans l'après-midi, on a roulé vers les Dolomites et avant d'entrer dans le vif du sujet, on a fait une pause à Z. pour y visiter le magasin d'usine et l'outlet du magasin d'usine de LaSportiva, fleuron de l'industrie locale et orgueil de la vallée. "Made in Val di Fiemme dal 1928" est la devise du coin. Les chaussures d'approche de Wallis, achetées pour l'occasion (pas qu'on soit des consommateurs forcenés, mais il lui en fallait absolument depuis longtemps déjà), sont fabriquées en… Chine! et la principale préoccupation de la marque semble être le choix des couleurs de sa prochaine collection. Je ne sais plus qui écrivait que le marketing d'un produit coûte actuellement environ 10 fois plus cher que le produit lui-même, mais ici, à Z. on est sûrs que c'est vrai!

Heureusement la journée s'est achevée pas loin de M. à l'entrée des grandes Dolomites, entourés de sommets exubérants et de panneaux "UNESCO World Heritage". Ici aussi, le marketing fait rage et les sentiers battus sont difficiles à éviter. Tout est méthodiquement organisé pour que le randonneur/campeur/visiteur/alpiniste consomme, paye et raque… Mais bon, qu'est ce qu'on pouvait attendre d'un endroit aussi (dolo)mythique? Et ce n'est qu'un début. Règle nº3: "veiller à ne pas prendre la lanterne du bon Dieu pour la vessie d'un canard sauvage".
A lo largo de la tarde, circulamos hacia las Dolomitas y antes de meter las manos en la masa, hicimos una pausa en Z. para visitar la tienda de fábrica de LaSportiva, la flor y nata de la industria local y el orgullo del valle. "Made in Val di Fiemme dal 1928" es el lema del lugar. Las botas de aproximación de Wallis, compradas para la ocasión se fabrican en...China! (no es que seamos consumidores empedernidos, pero Wallis necesitaba unas botas para andar ya). La principal preocupación de la marca parece ser la elección de los colores de su próxima colección. Ya no me acuerdo de quien era que escribía que el marketing de un producto cuesta hoy en día alrededor de 10 veces lo que el producto en sí, pues aquí, en Z. estamos absolutamente convencidos de que es así! 

Por suerte el día concluyó no muy lejos de allí, en M., a la entrada de las grandes Dolomitas, rodeados de cimas exuberantes y de carteles de "Patrimonio Mundial de la UNESCO". Aquí también, el marketing hace estragos y los caminos trillados son difíciles de evitar. Todo está metódicamente organizado para que el excursionista/acampante/visitante/alpinista consuma, pague y apechugue…Bueno, qué nos esperábamos de tan (dolo)mítico lugar? Y esto no es más que el comienzo. Regla nº3: "tener cuidado de que no les vendan gatos por churras o liebres por merinas".



Sunday, September 7, 2014

un régime Dolo-mythique / una Dieta Dolo-mítica (#2)



Jour 2: vias ferratas Rio Sallagoni (D+ 210m) et Monte Albano (D+ 420m, f 290m)

Pour ce deuxième jour ensoleillé (comprendre "où il ne pleuvait pas à torrent"), on avait pensé faire la Che Guevara au Monte Casale, une ferrata classique du coin. Seulement voilà, le temps était incertain et se lancer de but en blanc dans 7-8 heures de montée exposée et descente réputée difficile nous paraissait un peu téméraire (comprendre "stupide"). On a donc préféré opter pour deux ferratas plus courtes: une première le matin et si le temps tenait bon, l'autre pour l'après-midi… On a découvert depuis que les critères de durée, d'engagement et de difficulté du guide de via ferrata qu'on a acheté étaient discutables (comprendre "assez obscurs pour ne pas dire grotesques") et que rien ne s'y avérait être vraiment ce qu'il promettait… On y reviendra plus tard.

La ferrata du Rio Sallagoni est courte et amusante, plutôt facile en dépit des hurlements d'un enfant envoyé derrière nous par ses parents (les salauds!) et dont les pieds ne touchaient pas les barreaux métalliques tandis qu'il pendouillait tristement de ses longes tendues, incapable d'en clipper et déclipper les mousquetons. Bref, il y a des fois où les vacances sportives en famille tournent court. Pour ne pas dire au drame. Tant pis pour eux, nous on s'est bien amusés. La ferrata se déroule dans un canyon que l'on remonte à quelques mètres au-dessus de l'eau, tout en parois bombées, en reflets du soleil et en glou-glous charmants. Elle est intéressante pour la perspective qu'elle offre sur ce petit canyon luxuriant, mais aussi pour la queue de 30-40 personnes qui s'était formée à l'entrée alors qu'on redescendait à pied vers le parking. Sortis assez tôt, on a progressé loin du tumulte et de la foule, et on a adoré les deux ponts suspendus et les vues sur ce trou de verdure où chante une rivière, à croire que Rimbaud connaissait le coin… Avec encore des airs de paradis perdu et vierge, quelques vasques invitaient au bain, qui n'avaient rien à envier à celles de la sierra de Guara. On a donc craqué et Futuna nous a joué un remake de la pub' Tahiti douche, sans transiger sur les consignes de sécurité pour autant. Règle nº2: "rafraîchis-toi chaque jour avec quelque chose de neuf" (au sens propre comme au sens figuré).

Vite plié, on a filé vers le Monte Albano et son sanctuaire kitsch avec aire de pique-nique et secteur de bloc, où on a avalé nos sandwiches et pris un peu le frais avant d'attaquer le parcours en plein sous le soleil de 13 heures! La face rocheuse du Monte Albano est parcourue par une via ferrata classée 5 mousquetons sur 5 dans notre guide, autrement dit: "très difficile". Elle était réputée physique, verticale, déversante, à bras et exposée. On s'est dit que si on la faisait, on saurait à quoi s'en tenir pour le reste du bouquin et pour les vias plus alpines des Dolomites… Arrivés au départ, un couple d'allemands assis sur un tronc regardait fixement la ligne de vie, amarrée à environ 4 mètres du sol. Lui, fumant nerveusement une cigarette, elle refaisant una y otra vez les lacets de ses chaussures… Ils nous ont gentiment invités à passer devant, car ils "voulaient y réfléchir un peu" (sic.). Wallis a donc escaladé tranquillement le court dièdre qui la séparait du premier point d'attache, suivie par Futuna, avant de remonter en sifflotant une première section assez raide. Quand on a tourné la tête et regardé en bas, ils étaient partis… Bref, tout ce matériel neuf acheté pour rien. À part ça, c'est une ferrata agréable, avec une vue magnifique et des passages exposés très beaux et, euh, exposés. La ligne qui remonte toute la paroi est naturelle et les ajouts de ferraille sont limités au strict minimum, ce qui rend indispensable de jouer avec les prises naturelles du caillou, un calcaire tricolore de toute beauté, avec les colonnettes et sculptures en gouttes d'eau de rigueur. Bref, c'est vrai que ça réveille un peu plus que celle du Rio Sallagoni, mais 5 mousquetons, faut pas exagérer.

Vite fait bien fait, mais un peu fatigués quand même, on a repris le TRANSITion! et mis le cap au nord, non sans s'arrêter goûter l'eau de la piscine municipale de R., sa douche chaude et son caffè latte (soluble). On a dormi pas loin de T., mais c'est déjà une autre histoire...
Día 2: vías ferratas Rio Sallagoni (D+ 210m) y Monte Albano (D+ 420m, f 290m)

Para este segundo día soleado (léase "día en qué no llovía a cántaros"), pensamos en hacer la vía Che Guevara al Monte Casale, una ferrata clásica del lugar. Sólo que, bueno, el tiempo no era muy estable y tirarse con los ojos vendados a 7-8 horas de subida expuesta y descenso con fama de difícil nos parecía un poco temerario (léase "estúpido"). Preferimos pues optar por dos ferratas más cortas: una por la mañana y otra por la tarde. Descubriríamos más tarde que los criterios de duración, compromiso y dificultad de la guía nuestra de vías ferratas eran discutibles (léase "bastante crípticos por no decir grotescos") y que nada resultaba ser realmente lo que prometía… Volveremos más tarde a este tema. 

La ferrata de Rio Sallagoni es corta y divertida, más bien fácil a pesar de los gritos de un niño al que mandaron sus padres tras nuestro (los sinvergüenzas!) y al que no le llegaban los pies a los barrotes metálicos, con lo que colgaba tristemente de las cintas incapaz de chapar o deschapar los mosquetones. En fin, en ocasiones las vacaciones deportivas familiares terminan como el rosario de la Aurora. Por no decir en pequeños dramas. La ferrata avanza por un cañón que remontamos algunos metros por encima del agua, entre paredes abombadas, reflejos de sol y gluglús cautivadores. Es interesante por la perspectiva que ofrece de este pequeño y exuberante cañón, pero también por la cola de 30-40 personas que se había formado en la entrada cuando bajábamos a pie hacia el parking. Habiendo salido bastante pronto, progresamos por la vía lejos del tumulto y la muchedumbre y nos encantaron los dos puentes suspendidos y las vistas a ese hoyo de verde donde canta un río, como si Rimbaud conociera el lugar… Aún con aires de paraíso perdido y virgen, algunas pozas invitaban a bañarse y no tenían nada que envidiar a las de la sierra de Guara. Entonces fue cuando caímos en la tentación y Futuna nos hizo un insólito remake del anuncio de gel de ducha Tahiti, sin saltarse las recomendaciones de seguridad. Regla nº2: "refrescarse con algo nuevo cada día" (en sentido literal como figurado).

En un pispás, estábamos de camino al Monte Albano y su santuario kitsch con área de picnic y un sector de bloque, donde nos zampamos los bocadillos y tomamos el fresco un rato antes de atacar el itinerario bajo un sol de justicia a la una del mediodía! La cara rocosa del Monte Albano es recorrida por una via ferrata clasificada con 5 sobre 5 mosquetones en nuestra guía, dicho de otro modo: "muy difícil". Supuestamente iba a ser física, vertical y desplomada, requiriendo fuerza de brazos y es expuesta. Pensamos que si podíamos hacer esta, ya sabíamos lo que nos esperaba para el resto del libro y para las vías más alpinas en las Dolomitas… Cuando llegamos al inicio de la vía, una pareja de alemanes sentados sobre un tronco miraba fijamente la línea de vida, que empezaba a unos 4 metros del suelo. Él fumando un cigarrillo nerviosamente, ella atándose una y otra vez los cordones de las botas… Nos invitaron amablemente a pasar delante suyo, ya que "querían pensárselo un poco" (sic.) Entonces Wallis escaló tranquilamente el corto diedro que le separaba del primer punto de anclaje, seguido por Futuna, antes de subir silvando por una primera sección bastante empinada. Cuando giramos la cabeza para echar un vistazo hacia abajo se habían ido… En fin, tanto material nuevo comprado pa' na'. A parte de esto, es una ferrata agradable, con unas vistas magníficas y tramos expuestos muy bonitos y ejem, expuestos. La línea que sube por la pared es bastante natural y el herraje añadido es estrictamente el mínimo, lo que hace indispensable jugar con las presas naturales de la roca, una caliza tricolor preciosa, con las chorreras y esculturas en gotas de agua que le corresponden. Total, es verdad que despierta un poco más que la del Rio Sallagoni, pero 5 mosquetones, tampoco hay que exagerar.

Fue coser y cantar, pero cansaditos igualmente cogimos el TRANSITion! y salimos rumbo al norte, no sin haber probado el agua de la piscina municipal de R., su ducha caliente y su caffè latte (de máquina). Dormimos a las afueras de T., pero eso ya es otra historia...



Saturday, September 6, 2014

un régime Dolo-mythique / una dieta Dolo-mítica (#1)


La rentrée arrive, l'automne aussi (tiens, c'est drôle, on n'a pas vu passer l'été…)! Puisque la traditionnelle opération bikini n'est pas vraiment à l'ordre du jour, on vous propose notre régime Dolo-mythique de (re)mise en forme: 



Jour 1: longue voie au Piccolo Dain: "le stranie voglie di Amelie" (250m ; V+)

Un samedi matin qui ne payait pas de mine, le soleil est revenu sans préavis. Ça tombait bien, on était à Sarche, au pied du Piccolo Dain, avec les sacs préparés et une escalade en vue. Règle numéro 1 de notre régime: même si la météo annonce de la pluie, toujours avoir un objectif défini, les sacs préparés, un topo griffonné sur un bout de papier et un réveil réglé sur 6h (montagne) ou 7h (escalade). On est toujours à temps de pousser le volet et regarder le ciel, comme disait ce cher St John Perse, puis se rendormir sans regrets s'il fait vilain dehors… Or là, pas un nuage. "La journée sera belle si l'on en juge par cette aube". Il soufflait juste un vent à décorner les boeufs et qui nous faisait douter un peu. On en a discuté avec un grimpeur local qui nous a dit d'y aller. On l'a écouté, on a bien fait.

Le petit déjeuner vite avalé et la promesse d'une belle journée en perspective, on a garé le TRANSITion derrière le stade et on est montés à travers bois par un sentier très raide, puis le long d'une vire abrupte avec quelques cordes fixes pour donner confiance. On a remonté un pierrier en tirant à vue vers ce qu'on pensait être le pied de voie et en 50 minutes environ, on était au départ de "Le stranie voglie di Amelie", en français: les désirs bizarres d'Amélie… Facile et très agréable, c'est une voie très bien équipée (parfois trop) mais de philosophie classique. En effet, elle remonte tout au long du bord sud-est du Piccolo dain, cherchant la ligne de faiblesse et évitant les principales difficultés de la paroi. On évolue d'abord par une série de dièdres et de terrasses (L1, L2 et L3, V), puis sur une magnifique dalle couchée rayée d'une fissure évasée (L4 et L5, V+) assez surprenante et toujours facile. Le meilleur de la voie se fait désirer, puisque L6 et L7 (V mais beaucoup plus aériennes) sortent de l'arête et débouchent sur la face en longeant au plus près les gros toits juste sous le somment. La première sortie sur la face au milieu de la L6 est facile mais exposée et spectaculaire, tandis que le relais de la L7 est un nid suspendu à plus de 300 mètres des arbres et 500 du plancher des vaches! Il vaut son pesant de gaz et on referait la voie rien que pour sentir l'estomac qui se noue sur des longueurs pourtant sans aucune difficulté… La L8, longue d'une dizaine de mètres, ne vaut que pour s'échapper, rejoindre le sentier de descente et pouvoir enfin enlever les chaussons. En résumé: une petite heure d'approche, deux heures et demie de plaisir dans la voie, en alternant les longueurs en tête et une grosse heure de descente.

En prime, on a eu droit à un déjeuner, un café et une douche au soleil du début d'après-midi, sur le parking désert du stade, avant d'aller flâner au pied du Monte Casale pour chercher un petit secteur d'escalade qu'on n'a jamais trouvé. Dans une vieille carrière abandonnée, un fauteuil à moitié bouffé par l'humidité et un parapluie d'aspect neuf ont attiré notre attention: en apparence abandonnés là par hasard, leur orientation ne laisse pourtant pas place au doute: il doit y avoir à Sarche un Dharma Bum local coutumier de la contemplation silencieuse...
Empieza el curso, el otoño también (ahora que lo pienso, no hemos tenido prácticamente verano…)! La tradicional operación bikini no está ya a la orden del día, así que os proponemos nuestra dieta Dolo-mítica para la (re)puesta en forma:



Día 1: vía larga en el Piccolo Dain: "le stranie voglie di Amelie" (250m ; V+)

Un sábado cualquiera por la mañana, el sol volvió sin previo aviso. Nos iba perfecto, pues nos encontrábamos en Sarche, al pie del Piccolo Dain, con las mochilas preparadas y una escalada en el planín. Regla número 1 de nuestra dieta: incluso si la previsión meteorológica anuncia lluvia, hay que tener siempre algún tipo de objetivo en mente, las mochilas preparadas, la reseña esbozada en algún trozo de papel y el despertador programado a las 6h (trekking) o a las 7h (escalada). Siempre estamos a tiempo de abrir las ventanas y mirar el cielo, como decía St John Perse, y volver a la cama sin remordimientos si hace mal tiempo ahí fuera… Pues ahí fuera, no había ni una nube. "El día será bueno a juzgar por este alba". Soplaba sólo un viento de mil demonios que nos hacía dudar un poco. Comentamos brevemente la cuestión con un escalador local que nos animó a subir sin problema. Hicimos bien de hacerle caso.

Un rápido desayuno y la promesa de un buen día en perspectiva, aparcamos la TRANSITion detrás de un polideportivo y subimos a través del bosque por un sendero muy empinado. Luego reseguimos una terraza abrupta asegurada con algunas cuerdas fijas. Subimos por una tartera a ojo hacia lo que pensábamos que era el pie de vía y en unos 50 minutos más o menos, estábamos en el inicio de "Le stranie voglie di Amelie", en castellano: Los curiosos antojos de Amélie... Sencilla y muy agradable, es una vía muy bien equipada (demasiado en ocasiones) pero que se desarrolla como si fuera una vía clásica. De hecho, sube a lo largo del borde suroeste del Piccolo dain, buscando la línea de las debilidades y evitando los principales desafíos de la pared. La vía empieza progresando por una serie de diedros y terrazas (L1, L2 y L3, V), y luego por una magnífica placa tumbada rasgada por una fisura ensanchada (L4 y L5, V+) bastante sorprendente e igualmente fácil. Sin embargo, lo mejor de la vía se hace esperar hasta los largos L6 y L7 (V pero mucho más expuestos) que salen de la arista y desembocan en la cara principal de la pared, resiguiendo de cerca unos grandes techos justo debajo de la cima. La primera salida a la cara principal de la pared a mitad del L6 es un tramo relativamente fácil pero expuesto y espectacular, mientras que la reunión del largo L7 es un nido suspendido a más de 300 metros de los árboles y a 500 del prado donde pastan las vacas! Vale su peso en aire y recomendaríamos la vía aunque sólo sea para sentir como el estómago se va haciendo pequeño largo tras largo sin ser para nada difícil el ascenso… El L8, un largo de poco más de una decena de metros, es simplemente el largo necesario para salir a buscar el camino de descenso y poderse quitar por fin los pies de gato. En resumen: algo menos de una hora de aproximación, dos horas y media de placer en la vía, alternando los largos de primero y una hora larga de bajada.

Como bonus, nos ganamos la comida, un café y una ducha al sol de sobremesa, en el parking (desértico) del polideportivo, antes de ir a gandulear al pie del Monte Casale para buscar un pequeño sector de escalada que nunca llegamos a encontrar. En una vieja cantera abandonada, llamaron nuestra atención una butaca roída por la humedad y apoyado en ella un paraguas que tenía pinta de nuevo: parecían abandonados allí por casualidad y sin embargo la forma en cómo estaban colocados no dejaba lugar a dudas. Tiene que haber en Sarche un Dharma Bum local aficionado a la contemplación silenciosa...